Pour beaucoup, il était le dernier espoir pour ne pas connaître dans la région un été complètement aphone. Hélas, le JVAL Openair n’aura pas lieu cette année (du 27 au 29 août), la faute évidemment au coronavirus et aux faisceaux d’incertitudes qu’il génère. Point de concerts, donc, sur les crêtes du vignoble begninois. «Après deux mois à tourner le problème dans tous les sens, nous avons considéré qu’il nous était impossible de proposer au public le JVAL tel qu’on l’aime», résume Nicolas Jones, président de l’association organisatrice du festival.
Parce que, quand bien même les mesures de confinement s’assouplissent chaque mois un peu plus, laissant même entrevoir l’espoir d’une autorisation aux rassemblements jusqu’à 1000 personnes dès juillet, il y avait trop d’incertitudes. «On a fait un sondage auprès de nos bénévoles. Evidemment, l’envie de se lancer est générale. Mais lorsqu’on abordait les problématiques de sécurité et les mesures à prendre, les avis étaient plus nuancés.»
«Tout évolue tellement vite!»
Le public est-il vraiment prêt à venir se serrer devant une scène? Et quelle sera la situation en août? «On n’en sait rien, tout évolue tellement vite! Depuis deux ans, on a enfin des comptes équilibrés, après plus de dix ans à éponger les dettes de précédentes éditions pluvieuses. Organiser le festival cette année représente pour nous un risque énorme, que nous n’avons simplement pas les moyens de prendre», poursuit Nicolas Jones. Sans compter que des sponsors locaux, «en pleine crise et occupés à d’autres priorités», ont préféré suspendre leur soutien.
Avec une bonne partie de la programmation prévue pour cet été, «mais pas que», la 16e édition du JVAL Openair se tiendra donc en 2021, du 26 au 28 août. Et pour cette année, les fans pourront acquérir une cuvée spéciale mise en bouteille par le domaine de Serreaux-Dessus, qui accueille le festival depuis le début. «Un moyen de nous soutenir, afin de couvrir les frais déjà engagés pour cette édition, et un joli clin d’œil.»