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Organiser un grand concert: «Un risque insensé»

Pour les poids lourds suisses de l’événementiel, les mesures présentées mercredi par le Conseil fédéral condamnent l’organisation de grands concerts et de manifestations.

03 sept. 2020, 16:57
Paléo et 17 autres acteurs majeurs de l’événementiel suisse tire la sonnette d'alarme.

Paléo, Opus One, Live Music Production (organisateur de Sion sous les Etoiles) ou encore le Montreux jazz; festivals et organisateurs sont formels: les mesures de protections présentées mercredi concernant les manifestations de plus de 1000 personnes dès le 1er octobre sont trop contraignantes.

Jeudi, 18 acteurs majeurs de l’événementiel suisse ont cosigné un communiqué en réaction aux annonces de la veille. Selon eux, organiser une manifestation pouvant accueillir plus de 1000 personnes présente trop de risques, d’autant plus dans un contexte économique déjà précaire.

Trop d’incertitudes

«Pour qu’une grande manifestation soit autorisée, il faudra que la situation épidémiologique dans le canton concerné soit «favorable», selon le communiqué du Conseil Fédéral. Mais aucune valeur seuil ni aucune durée cadre pendant laquelle ces mesures s’appliqueront n’ont été fixées», détaille le communiqué.

Toujours selon les consignataires du texte, un canton pourra décider de restrictions supplémentaires en réduisant par exemple le nombre de personnes autorisées ou en révoquant purement et simplement une autorisation préalablement délivrée. Si une autorisation est retirée ou révisée, l’organisateur n’aura pas droit à la moindre indemnisation. Alors qu’il faudra payer tous les frais et rembourser des spectateurs. «Un risque insensé», pour les professionnels de la branche.

Une question de survie

Le communiqué rappelle en outre qu’en l’absence de subventions, les concerts et spectacles organisés par des promoteurs ou organisateurs privés doivent s’autofinancer. Concrètement: les recettes de billetterie doivent couvrir les coûts du spectacle: cachet, matériel, location de salle, personnel technique, sécurité, droits d’auteur, promotion, impôts, etc. L’organisateur doit vendre entre 70 et 90% des places pour couvrir ces différents frais.

Et c’est bien la survie des entreprises du secteur est en jeu, selon les 18 signataires: «Nous ne pourrons plus tenir longtemps face à une diminution de nos chiffres d’affaires qui atteint plus de 90% depuis le début de la crise. Les acteurs culturels ont été les premiers impactés et seront assurément les derniers à pouvoir reprendre une activité économique normale.»

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