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Population: décès, naissances, mariages et divorces, quel est l’impact de la pandémie?

La pandémie a eu un impact sur la population en 2020. On constate une hausse des décès, un recul des naissances et une baisse des mariages. Néanmoins, la population a progressé.

06 avr. 2021, 11:54
La pandémie a eu un impact sur la démographie en Suisse.

La population de la Suisse a progressé en 2020 de 0,7% par rapport à 2019, selon des chiffres provisoires de l’Office fédéral de la statistique (OFS). La pandémie de coronavirus a marqué fortement cette évolution et a fait baisser l’espérance de vie des habitants.

Au 31 décembre 2020, la population résidante permanente de la Suisse s’élevait à 8’667’100 personnes, soit 61’100 personnes de plus que l’année précédente, selon les chiffres publiés mardi par l’OFS. Cet accroissement est l’un des plus faibles de ces dix dernières années.

La pandémie a laissé des marques à tous les niveaux. En 2020, 8200 personnes de plus sont mortes par rapport à l’année précédente (+12,1%), pour un total de 76’000. Les décès ont plus augmenté chez les hommes (+14,6%) que chez les femmes (+9,9%).

Chez les personnes de 65 ans ou plus, le nombre de décès a progressé de 12,7%, passant de 59’400 cas en 2019 à 66’900 en 2020. Le nombre de décès chez les 0-64 ans s’est accru de 8,2%, de 8400 cas en 2019 à 9100 en 2020. Nidwald est le seul canton à enregistrer une légère baisse de 0,6%, soit deux décès de moins enregistrés en 2020.

Espérance de vie en recul

Cette augmentation de la mortalité a eu un impact sur l’espérance de vie à la naissance. Chez les femmes, elle est passée de 85,6 ans à 85,2 ans (– 0,4 an) et de 81,9 ans à 81,1 ans (– 0,8 an) chez les hommes.

Les naissances ont également connu un léger recul. Elles sont passées de 86’200 en 2019 à 85’500 naissances en 2020 (–0,8%). Le nombre moyen d’enfants par femme s’établit provisoirement à 1,46 en 2020. Ce chiffre est toutefois en hausse dans plusieurs cantons, avec notamment une progression de plus de 2% à Soleure, Nidwald, Schaffhouse, Valais, Schwyz et Obwald.

 

Face à la forte augmentation des décès, l’accroissement naturel – différence entre naissances et décès – s’établit à 9500 personnes en 2020 contre 18’400 en 2019 (– 48%), soit le niveau le plus bas depuis 2004. Les cantons du Tessin, de Berne, de Bâle-Campagne, de Neuchâtel, des Grisons, du Jura, de Bâle-Ville, de Schaffhouse et de Glaris ont même enregistré un accroissement naturel négatif.

Emigration en forte baisse

Le solde migratoire reste le principal moteur de la croissance de la population, avec 56’000 arrivées de plus par rapport au départ. Il a toutefois été largement affecté par la crise. Le nombre d’immigrations et d’émigrations a diminué, respectivement de – 3,9% et de – 15,6% par rapport à 2019.

Les ressortissants suisses ont notamment immigré en plus grand nombre dans notre pays (+ 6,7%) et l’ont moins quitté (– 17,7%). Les immigrations et les émigrations de personnes de nationalité étrangères ont également baissé (respectivement – 5,6% et – 14,9%).

Enfin, l’OFS estime que la crise sanitaire a pu jouer un rôle sur la baisse du nombre de mariages et de divorces. En 2020, 34’900 unions ont été célébrées, soit 10,4% de moins qu’en 2019. Seuls Nidwald (+ 1,6%) et les Grisons (+ 2,0%) ont enregistré une augmentation. L’âge moyen au premier mariage s’établit provisoirement à 32,3 ans pour les hommes et 30,2 ans pour les femmes.

Le nombre de divorces est également en baisse de 4,7% avec 16’100 divorces prononcés en 2020. Par ailleurs, la durée moyenne du mariage au moment du divorce augmente, de 15,4 ans en 2019 à 15,6 ans en 2020, cela indique que plus de couples mariés de longue date ont dissous leur mariage, précise l’OFS.

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