Des périodes d’adaptation plus compliquées et plus longues. Des enfants qui sourient moins. Qui babillent moins ou moins bien. Qui sont plus anxieux, plus nerveux. Moins attentifs. Qui ont du mal à saisir les consignes et les réactions de l’adulte. A percevoir les émotions aussi. Qui participent moins. Qui testent davantage les limites. Les dépassent plus facilement. Et des éducateurs qui hésitent, parfois, à les câliner, par précaution. Ou à chanter – quand ils le peuvent – la voix étouffée sous un bout de tissu.
Les résultats du sondage mené fin 2020 par l’Association neuchâteloise des directeurs d’institutions pré/parascolaires (ANDIP) auprès de professionnels de l’enfance du canton – 328 participants en trois jours – sont sans appel. «Le port du masque, imposé depuis six mois dans les lieux d’accueil collectifs, a des effets délétères sur le comportement des enfants. A des degrés divers selon les âges, la tranche des 0-2...