La semaine d’actions de protestation du personnel de la santé s’est poursuivie mercredi dans le canton de Vaud. Plusieurs centaines de manifestants se sont réunis en début de soirée devant le CHUV à Lausanne avant de défiler à travers la ville.
Cette manifestation avait été autorisée et tous les participants portaient un masque. Toutefois, malgré les rappels des organisateurs, les distances étaient rarement respectées entre les quelque 600 manifestants présents, selon un décompte de Keystone-ATS.
Comme lors des autres actions programmées dans la semaine en Suisse, les acteurs de la santé vaudoise ont réclamé une hausse des effectifs, une augmentation des salaires, une prime de risque liée au Covid-19 et, plus généralement, une meilleure reconnaissance de la population et des politiques.
«C’est bien d’avoir été applaudis ce printemps, mais ce n’est pas suffisant», a relevé une employée du CHUV. Elle a raconté que la charge de travail et l’épuisement mental ne cessaient d’augmenter, a fortiori à cause du coronavirus, sans que des mesures ne soient prises pour soulager le personnel soignant. «Cela se répercute sur la qualité des soins», a-t-elle affirmé.
«Que l’on ne vienne pas nous dire qu’il n’y a pas de moyens pour la santé», a ajouté l’une de ses collègues infirmière, constatant que «les conditions de travail n’en finissent plus de se dégrader.»
Parti du CHUV, le cortège est descendu jusqu’à la place St-François en scandant plusieurs slogans, tel que «Soignants épuisés, patients en danger». Rebecca Ruiz, la conseillère d’Etat vaudoise en charge de la santé, a aussi été accusée de faire la sourde oreille aux revendications du personnel. «Même si Ruiz ne répond pas, nous on est là», ont chanté les manifestants.