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"Je n'ai jamais joué un double aussi fort"

Gasquet, tout comme Benneteau, ne pouvait que louer la qualité "exceptionnelle" du double helvétique. Federer et Wawrinka ont livré une copie remarquable. Les voilà à un match du Saladier d'argent.

22 nov. 2014, 19:30
Roger Federer et Stan Wawrinka, la double perfection.

Qui l'eut cru? Il y a deux mois, tout le monde (les médias, surtout) s'inquiétait de ce point du double, quasi toujours décisif en Coupe Davis. Un match déjà "donné" dans l'esprit de beaucoup, les Français s'érigeant en véritable épouvantail de la spécialité. C'était aller un peu vite en besogne, dépeindre bien (trop) vite le diable sur la muraille.

Les diables rouges sont sortis de leur boîte, ce samedi à Lille. "Avec Rodg' on est fait pour battre les meilleurs quand on joue bien", clame Stan Wawrinka. Auteur d'un match d'une qualité et d'une constance exceptionnelles, Federer et Wawrinka - finalement alignés à la place de la paire Chiduinelli/Lammer - ont mis trois petits sets à la paire Benneteau/Gasquet (6-3 7-5 6-4). Le tout en tout juste 2h10 de jeu et cette statistique: 67 coups gagnants pour huit fautes directes. "Je n'ai jamais joué un double aussi fort, dit Richard Gasquet. Contre eux, il nous aurait fallu évoluer de manière exceptionnelle pour avoir une chance."

Au sortir de ce double, qui permet à la Suisse de mener 2-1 et d'être à une victoire du Saladier d'argent, deux indications: Stan Wawrinka a confirmé sa forme exceptionnelle et Roger Federer a redonné la pleine mesure de son potentiel. A voir le nombre de services claqués à plus de 205 km/h, le nombre de smashs frappés en extension et le nombre de volées ramenées à l'arrachée, les Français peuvent trembler. Quand un journaliste lui a demandé ce qui pouvait lui arriver de pire dimanche, Roger Federer a peiné à retenir son rire. Sa "bouille" en dit long: "Mais ce n'est pas parce qu'on rigole que je vais gagner un cinq sets demain. Rien n'est joué", tempère le Bâlois.

L'effet MacPherson?

Quel fut l'impact de David MacPherson dans le succès du double helvétique? Entraîneur des frères Bryan, n°1 de la spécialité, l'Australien a effectué une pige cette semaine à Lille. Option prise au Masters de Londres. "Il connaît bien nos adversaires, et avoir un avis extérieur ne peut que nous aider", avait affirmé Severin Lüthi, la veille.

David MacPherson a énormément travaillé durant la semaine avec Marco Chiudinelli. Bien moins avec Stan Wawrinka, et pas du tout avec Roger Federer (blessé au dos). "Nous avons eu de longues conversations ces derniers jours, rapporte Roger Federer. Je suis content que Seve l'ait contacté et que David ait accepté." Peut-on imputer la réussite de ce double à ce pari? Etait-ce simplement un grand coup de bluff? Wawrinka et Federer ont en tous les cas, seule certitude, disputé une partie remarquable. Aucune baisse de régime, des schémas et leur exécution limpides, du grand art. "En double, tu joues encore plus au feeling."

Qui demain contre Federer?

Roger Federer se sent mieux. Le dos est une affaire classée, il ne veut plus en entendre parler. Dimanche, il donnera son 100% pour ramener ce dernier point. Contre qui? Des speculations entourent la forme de Jo-Wilfried Tsonga, tout d'abord fortement pressenti pour jouer en double avec Gasquet. Julien Benneteau a, lui, botté en touche, affirmant qu'il se préparait depuis longtemps à jouer le match du samedi.

Les Suisses ont, en tous les cas, toutes les cartes en main. Jamais la Coupe Davis fut aussi proche de tomber dans leur escarcelle. "Demain sera un grand jour, quoi qu'il arrive, rajoute Roger Federer. On est prêt pour cela, après seules les émotions - en fonction du résultat - pourront différer."

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