Le Parlement européen a approuvé jeudi la levée de l'immunité parlementaire de Marine Le Pen. La justice française reproche à la dirigeante d'extrême droite d'avoir diffusé des images d'exactions du groupe Etat islamique (EI) sur son compte Twitter.
Cette levée, à effet immédiat, ne concerne que cette enquête et pas celle sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants de députés du Front national au Parlement européen, dans laquelle la cheffe de cabinet de Mme Le Pen a été mise en examen. La dirigeante du FN a refusé d'être entendue par la police la semaine dernière dans cette affaire.
Photos du groupe EI sur Twitter : le Parlement européen lève l'immunité de Marine Le Pen https://t.co/rO954P7gbr
— Europe 1 (@Europe1) 2 mars 2017
L'enquête pour "diffusion d'images violentes" n'est cependant pas sans risque pour la candidate du FN à l'élection présidentielle. Les faits qui lui sont reprochés peuvent être punis de trois ans d'emprisonnement et 75'000 euros d'amende sous certaines conditions.
Marine Le Pen avait publié en décembre 2015 des tweets contenant des photos d'exécution menées par l'EI, dont celle du journaliste américain James Foley. Après une journée de polémique, elle avait finalement retiré de son compte Twitter la photo du corps décapité de James Foley.
"Je ne savais pas que c'était une photo de James Foley. Elle est accessible par tous sur Google. J'apprends ce matin que sa famille me demande de la retirer. Bien évidemment, je l'ai aussitôt retirée", avait-elle dit.