Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Présidentielle française: "ma femme travaille pour moi depuis toujours", tonne François Fillon

François Fillon, candidat de la droite et favori de la campagne présidentielle française, a fourni des pièces justificatives à la justice pour répondre aux soupçons d'emploi fictif visant son épouse. Jeudi soir, il a défendu sa femme sur le plateau de TF1.

26 janv. 2017, 19:35
/ Màj. le 26 janv. 2017 à 22:34
Le conservateur François Fillon, candidat de la droite et favori de la campagne présidentielle française, espère calmer jeudi la tempête de critiques soulevée par des soupçons d'emploi fictif visant son épouse.

François Fillon, candidat de la droite et favori de la présidentielle française a nié jeudi tout emploi fictif de son épouse. Il a affirmé qu'elle travaillait avec lui "depuis toujours", et a remis des documents à la justice.

 

 

"Il n'y a pas le moindre doute, mon épouse a travaillé comme collaboratrice parlementaire pour moi pendant des années", a assuré François Fillon jeudi soir sur le plateau du journal télévisé de TF1, au lendemain de l'ouverture d'une enquête préliminaire notamment pour "détournement de fonds publics".

 

 

"Elle a corrigé mes discours, elle a reçu d'innombrables personnes que je ne pouvais pas voir, elle m'a représenté dans des manifestations, dans des associations, elle me faisait la synthèse de la presse, et surtout elle me faisait remonter les demandes des gens", a-t-il énuméré.

 

 

Le candidat conservateur a dénoncé dans la foulée "le caractère abject" de ces accusations qui "consistent à attaquer (sa) femme pour (l)'atteindre", à trois mois de l'élection présidentielle, alors qu'il est actuellement au coude à coude dans les sondages avec la candidate d'extrême droite Marine Le Pen.

 

 

Enquête préliminaire

L'hebdomadaire Le Canard enchaîné a révélé mercredi que Penelope Fillon, galloise d'origine, qui s'est toujours présentée comme une femme au foyer, avait été rémunérée pendant huit ans comme attachée parlementaire par son époux puis par son suppléant à l'Assemblée nationale, entre 1998 et 2012.

La pratique n'est pas illégale, sauf s'il s'agit d'un emploi fictif. C'est ce que le parquet financier de Paris compte éclaircir avec une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel.

 

 

Jeudi, l'avocat de M. Fillon, Me Antonin Levy, a remis des documents au pôle financier à Paris. Ils sont censés attester de la réalité du travail fourni par Mme Fillon.

Chevalier blanc dans l'embarras

"Penelope Fillon, un boulet dans la campagne", "Fillon dans la tempête après les révélations sur son épouse", titraient les journaux jeudi. A moins de 100 jours de la présidentielle, l'affaire Fillon baptisée #penelopeGate par les réseaux sociaux est embarrassante pour le candidat "chevalier blanc".

 

 

 

Le candidat conservateur à la présidentielle d'avril-mai a fait de sa probité un axe de campagne pendant la primaire de la droite, face à ses rivaux Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, tous deux ayant ou ayant eu maille à partir avec la justice. Sa phrase "Qui imagine le Général de Gaulle mis en examen?", qui visait Nicolas Sarkozy, lui revient désormais comme un boomerang. "Vous imaginez le général de Gaulle employer" son épouse à l'Elysée?, a ironisé mercredi soir l'ancien Premier ministre Manuel Valls, prétendant à l'investiture socialiste.

Depuis les révélations du Canard enchaîné, les partisans de François Fillon se sont mobilisés pour le défendre, mais peinent à trouver des arguments. L'une de ses anciennes ministres, Valérie Pécresse, a ainsi estimé jeudi matin qu'il s'agissait d'une "manoeuvre politique", assuré que le candidat de la droite était un "homme intègre", tout en reconnaissant qu'elle "ne savait pas" que son épouse avait exercé comme assistante parlementaire.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias