Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Attentat déjoué en France: trois kilos d'explosifs et un drapeau de l'EI ont été retrouvés chez les suspects

Mardi matin à Marseille, deux hommes activement recherchés depuis la fin de la semaine dernière ont été arrêtés. Ils sont soupçonnés de préparer un attentat "imminent", à 5 jours du premier tour des élections. Des armes et des explosifs ont été trouvés lors de perquisitions, ainsi qu'un drapeau du groupe Etat islamique.

18 avr. 2017, 12:57
/ Màj. le 18 avr. 2017 à 20:16
Des perquisitions étaient toujours en cours à la mi-journée à Marseille.

La menace terroriste a fait irruption dans la campagne électorale française mardi, à cinq jours de la présidentielle. Deux hommes soupçonnés de préparer des attentats "imminents" ont arrêtés mardi matin à Marseille. Ils avaient été placés depuis peu sous surveillance.

Le président François Hollande a salué "une prise remarquable". "Nos services et nos policiers ont travaillé de manière remarquable nous permettant d'arrêter deux personnes qui vont maintenant être confrontées devant des juges et des policiers pour que nous sachions exactement quelles étaient leurs intentions", a-t-il ajouté.

Les deux suspects, de nationalité française et âgés de 22 ans et 29 ans, avaient déjà été incarcérés pour des faits sans caractère terroriste, a indiqué une source proche du dossier.

 

Sécurité des candidats renforcée

Déjà vive, la tension est montée d'un cran la semaine dernière lorsque les "gros candidats" ont été avertis d'un risque imminent et ont été incités à renforcer la sécurité autour de leurs meetings et de leurs QG.

"Ces deux hommes radicalisés (...) avaient l'intention de commettre à très court terme, c'est-à-dire dans les tout prochains jours, un attentat sur le sol français", à la veille de la présidentielle, a déclaré à la presse le ministre de l'intérieur Matthias Fekl.

Le ministre a précisé que les suspects avaient été arrêtés dans le IIIe arrondissement de Marseille, un quartier peu sensible. Des perquisitions ont eu lieu dans la résidence où ils avaient loué un appartement, près de la Gare Saint-Charles. Elles ont apporté des éléments "permettant de matérialiser (leur) projet d'attentat terroriste", a précisé M. Fekl.

 

 

Armes à feu et explosifs

Les deux hommes arrêtés étaient en possession de trois kilos d'explosifs de type TATP et d'armes, en partie prêtes à l'usage, a déclaré le procureur de Paris François Molins. Ils possédaient aussi un drapeau du groupe Etat islamique (EI).

Les deux suspects, de nationalité française, âgés de 22 et 29 ans, se préparaient à mener "une action violente, de manière imminente sur le territoire français, sans qu'on puisse déterminer avec précision le jour, le ou les cibles visées", a ajouté le procureur lors d'une conférence de presse.

Dans cet appartement "d'étudiant", les enquêteurs ont découvert un fusil mitrailleur, deux armes de poing, un pistolet automatique, des sacs et boîtes de munitions, un silencieux et un couteau de chasse. Trois kilos de TATP, une grenade artisanale contenant du TATP, un sac de boulons, des mèches, des produits chimiques de conditionnement mais aussi des bouteilles d'acétone et d'eau oxygénée ont également été saisis, a détaillé François Molins.

 

La campagne continue

Selon des sources proches de l'enquête, François Fillon était une de leurs cibles potentielles. "En ce qui me concerne, ça ne change strictement rien à l'organisation de ma campagne et surtout ça ne doit pas focaliser le débat de la campagne sur des questions de sécurité et surtout sur la mienne", a réagi le candidat de la droite.

 

 

"Ce que je veux, c'est continuer à dérouler mon programme", a-t-il ajouté. A la question de savoir s'il estimait que cette menace était liée à ses prises de position sur le terrorisme islamiste, il a répondu: "Je pense que tout le monde est menacé aujourd'hui. Et en tout cas si c'est le cas, ça ne me fera pas reculer d'un centimètre carré."

 

"Je veux continuer à aller au contact, à me déplacer", a de son côté dit Emmanuel Macron à des journalistes. Selon l'ex-ministre de l'Economie, la sécurité des candidats a en fait été renforcée ces dernières semaines.

Marine Le Pen a pour sa part imputé la situation sécuritaire au "laxisme" des deux derniers quinquennats. "Le fondamentalisme islamiste s"est développé de manière exponentielle en France sans qu"aucune réponse ne soit jamais apportée", estime la présidente du parti dans un communiqué.

 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias