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Présidentielle française: Marine Le Pen veut interdire l'école aux enfants d'étrangers sans papiers

Marine Le Pen a affirmé que si elle était élue présidente en 2017, elle empêcherait la scolarisation des enfants d'étrangers sans-papiers. Selon la leader de l'extrême droite française, rien ne justifie de contribuer à l'éducation de ces enfants si les parents ne cotisent pas au système français en payant des impôts.

08 déc. 2016, 18:32
La cheffe de l'extrême droit estime que les enfants d'étrangers sans-papiers ne doivent pas bénéficer d'une scolarité gratuite.

La patronne de l'extrême droite française Marine Le Pen a déclaré jeudi qu'elle interdirait l'école aux enfants d'étrangers sans papiers si elle était élue présidente en 2017. La candidate du Front national (FN) s'est aussitôt attirée une volée de critiques.

"Je n'ai rien contre les étrangers, mais je leur dis: 'Si vous venez dans notre pays, ne vous attendez pas à ce que vous soyez pris en charge, à être soignés, que vos enfants soient éduqués gratuitement, maintenant c'est terminé, c'est la fin de la récréation'", a déclaré Marine Le Pen lors d'une rencontre avec la presse.

 

La patronne du Front national (FN), que tous les sondages annoncent au second tour de la présidentielle, a ensuite précisé vouloir aussi faire payer aux parents étrangers en situation régulière mais qui ne travaillent pas, une "contribution" aux frais de scolarité de leurs enfants.

"Plus de scolarisation des clandestins. Et contribution au système scolaire de la part des étrangers sauf s'ils cotisent en situation légale", a-t-elle dit. Elle a assuré que "demander une participation aux étrangers pour la scolarisation de leurs enfants (...) se fait dans beaucoup de pays dans le monde".

"Enorme provocation", "barbare", "choc"

En France, conformément à la déclaration universelle des droits de l'Homme, l'école publique est gratuite et obligatoire pour tous les enfants, sans distinction sur la situation administrative des parents.

D'une façon générale, "nous envisageons un accès restreint à la gratuité de certains services publics et à certaines prestations sociales aux étrangers qui arrivent dans le pays et n'ont pas encore cotisé et payé d'impôt", a ajouté Marine Le Pen. Elle "précisera" ses intentions ultérieurement, a-t-elle dit.

 

Sans attendre, sa déclaration a été qualifiée d'"énorme provocation" par le parti socialiste, de "barbare" par le candidat de la gauche radicale à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon, et de "profondément choquante" par le parti Les Républicains (droite).

La ministre de l'Education condamne

La ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem a condamné son "indifférence la plus totale à des situations humainement terribles affectant de jeunes enfants" et "sa méconnaissance de tous les principes républicains et de toutes les conventions internationales dont la France est signataire".

 

"Il faudra un jour expliquer à Marine Le Pen que le déracinement lié à l'immigration n'est pas 'une récréation'", a de son côté jugé la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra). L'organisation estime que "Marine Le Pen plagie son père".

Ses propos sur l'école semblent marquer une inflexion, ce qui préoccupe certains membres de son parti. "Si elle dit des bêtises comme ça, la campagne va rater", s'est inquiété un responsable du FN.

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