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Conseil d'Etat: ils sont quinze en lice

Quinze candidats sont sur les rangs pour l'élection au Conseil d'Etat vaudois le 30 avril prochain. Le délai pour le dépôt des listes se terminait lundi midi. Le nombre est en recul après les 21 partants de 2012.

13 mars 2017, 13:40
/ Màj. le 13 mars 2017 à 16:45
15 candidats en lice pour le conseil d'Etat vaudois.

C'est désormais officiel: quinze candidats sont en lice pour l'élection le 30 avril au Conseil d'Etat vaudois. L'enjeu sera le maintien ou non de la majorité de gauche alors que le Parti socialiste a remercié Anne-Catherine Lyon et propose Cesla Amarelle. La droite mise sur l'UDC Jacques Nicolet pour reconquérir le pouvoir à l'exécutif.

Le délai de dépôt des listes prenait fin lundi à midi et aucun candidat de dernière minute n'est venu créer la surprise. "Un grand jour, fruit de longues heures de travail", a noté Corinne Martin, cheffe du Service des communes et du logement.

Pas de crise

Si aux Etats-Unis, en Europe et dans certains cantons suisses, les élections sont marquées par des crises, affrontements, déchirements et affaires diverses, le ton semble plus apaisé en terre vaudoise, au moins jusqu'à présent. D'aucuns envisageaient même une non-campagne électorale avec un Conseil d'Etat réélu tel quel, avec pour seul enjeu les scores de chacun par rapport au scrutin de 2012.

En obligeant Anne-Catherine Lyon à rendre son tablier, le Parti socialiste a en quelque sorte redonné un peu de couleur et d'incertitude à cette élection, même si sa stratégie vise précisément à ne rien perdre dans l'aventure. La conseillère nationale Cesla Amarelle est appelée à lui succéder, mais sa réputation de batailleuse et son caractère tranché irritent vite à droite, sans parler des dérapages lorsqu'il est question de sujets sensibles comme les réfugiés.

Pas d'alliance avec les Vert'lib

Face à cette majorité rose-verte qui veut perdurer avec ses trois sortants Pierre-Yves Maillard, Nuria Gorrite et l'écologiste Béatrice Métraux, la droite a dû se résoudre à une alliance PLR-UDC après avoir caressé l'espoir d'inclure les Vert'libéraux avec Isabelle Chevalley.

Les trois PLR sortants Pascal Broulis, Jacqueline de Quattro et Philippe Leuba vont s'aligner avec l'UDC Jacques Nicolet, dont le parti ne voulait pas entendre parler des Vert'libéraux. Agriculteur à Lignerolle et conseiller national, il est censé séduire avec un profil moins dur que son collègue Claude-Alain Voiblet, qui avait échoué dans cette tâche il y a cinq ans.

Une élection pour se faire connaître

Si personne ne se risque à imaginer un échec pour un de ses six sortants, l'ordre d'arrivée des uns et des autres soulève en revanche des interrogations, voire des paris variés.

Le tandem Pierre-Yves Maillard - Pascal Broulis, incarnation du "compromis dynamique" à la vaudoise, aura-t-il fini par lasser les électeurs, surtout si l'on se souvient par exemple que le grand argentier vaudois entamera sa quatrième législature, soit grosso modo l'équivalent d'une génération.

En dehors de cet enjeu central sur la majorité, les autres partants sont là principalement pour se faire connaître et tirer les listes au législatif. Le centre s'est désuni et les Vert'libéraux présentent François Pointet, alors que l'Alliance du Centre sera défendue par Sylvie Villa (PDC) et Serge Melly (Vaud Libre).

Le commerçant "Toto" Morand dans la bataille

La gauche de la gauche réunit trois candidats Hadrien Buclin (solidaritéS), Céline Misiego (POP) et Yvan Luccarini (Décroissance-Alternatives). Guillaume Toto Morand, patron de magasins de chaussures, se lance dans la bataille avec son Parti de rien, après avoir recueilli 5,7% des voix en 2012.

Le canton a indiqué lundi qu'il ferait le point mardi sur les listes déposées pour le Grand Conseil. Le parlement actuel compte 74 députés à droite contre 64 à gauche et douze au centre qui font pencher la balance au gré des sujets sur la table.

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