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Fédérales 2019: la gauche "use et abuse des thèmes écologistes", selon les leaders de l'UDC

L'UDC tient son assemblée samedi à Orbe (Vaud). Le parti a une nouvelle fois stigmatisé les partis de gauche, notamment sur les sujets liés à l'écologie. Les relations Suisse-UE ont aussi été abordées.

29 juin 2019, 13:44
Des poids lourds de l'UDC ont pris la parole ce samedi lors de l'assemblée des délégués à Orbe.

L'UDC entre en bataille en vue des élections fédérales du 20 octobre. Avec un ennemi tout trouvé, la gauche, qui a été attaquée sur tous les fronts samedi lors de l'assemblée des délégués à Orbe (VD).

Déjà virulents mardi dernier lors d'une conférence de presse, les leaders de l'UDC l'ont été encore plus face aux délégués du parti. Le PS et les Verts ont été accusés de se servir dans le portemonnaie des Suisses "en usant et abusant des thèmes écologistes", a affirmé le président du parti Albert Rösti.

Il a estimé que la gauche jouait les oiseaux de mauvais augure en matière climatique, et particulièrement en cette période de canicule. "Il y aurait pourtant de quoi se réjouir du beau temps. C'est l'été et c'est normal qu'il fasse chaud !", a-t-il lancé sur l'esplanade du château d'Orbe, où environ 300 personnes s'étaient réunies.

Dénonçant les "actions diaboliques" et "mesures contreproductives" liées à la protection de l'environnement, ainsi que les visées électorales d'un tel alarmisme climatique, Albert Rösti a expliqué que l'UDC était le seul parti de Suisse à "ne pas orienter sa politique en fonction de la météo."

Appel à la résistance

Alors que sondages et observateurs prédisent une "vague verte" pour les fédérales d'octobre, l'UDC veut faire barrage à "la ruée de la gauche écologiste" sur l'argent des Suisses, a déclaré Thomas Aeschi, dénonçant "l'avidité fiscale" du PS et des Verts. Le chef du groupe parlementaire a jugé que la politique du camp rose-vert était dirigée contre la classe moyenne et les personnes avec un revenu modeste.

Pour Michaël Buffat, "la gauche étrangle l'économie dans notre pays." Le conseiller national vaudois a, lui aussi, dénoncé la volonté de ses adversaires politiques d'ajouter de nouveaux impôts et taxes en prétextant l'urgence climatique. Il a, en revanche, fait l'éloge de l'innovation des entreprises suisses pour relever les défis liés à l'environnement.

Outre le climat, la gauche a été clouée au pilori pour sa politique d'asile. Céline Amaudruz a déclaré que "l'immigration incontrôlée" n'en finissait plus de dégrader la sécurité du pays. La conseillère nationale genevoise a jugé qu'au lieu de dénoncer les violences faites aux femmes, comme lors de la grève féministe du 14 juin, il serait plus utile de se débarrasser "des criminels étrangers qui nous pourrissent la vie."

Résister comme le général Guisan

La gauche a également été critiquée pour être à l'origine "de l'erreur de construction" de l'Union européenne (UE), a estimé Adrian Amstutz. Le chef de la campagne électorale en a profité pour stigmatiser les discussions autour d'un accord-cadre avec l'UE. Avec un tel accord, la voie bilatérale serait enterrée et la Suisse perdrait toute indépendance, a-t-il prévenu.

Et d'ajouter: "nos ancêtres n'ont pas libéré leur pays de l'emprise des Habsbourg pour que nous nous soumettions à l'UE", a-t-il dit, enjoignant le Conseil fédéral à "ne pas faire dans sa culotte" face aux menaces de Bruxelles.

Faisant également référence à l'histoire suisse, Albert Rösti a évoqué la figure du général Henri Guisan - "résistance et non alignement, voilà sa devise" - pour symboliser la lutte face à l'UE. "Il serait temps que le Conseil fédéral dise clairement: nous ne signerons pas l'accord-cadre", a-t-il asséné sous les applaudissements des délégués.

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