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Le conseiller national vaudois Claude Béglé ne regrette pas ses tweets sur la Corée du Nord

Non, Claude Béglé ne regrette pas ses tweets élogieux envers la Corée du Nord et son régime. Le conseiller national vaudois PDC, candidats aux fédérales de cet automne, assume une part de provocation, pas davantage.

28 juil. 2019, 17:34
Claude Béglé l'assure: la Corée du Nord a changé (archives).

Claude Béglé "ne regrette pas" ses tweets laudatifs à l’égard de la Corée du Nord, en dépit du scandale qu'ils ont provoqué en Suisse. Le conseiller national, de retour de Pyongyang, assume ses propos dans un entretien accordé à la RTS.

L'élu PDC revendique "une volonté délibérée de provoquer l’intérêt", une part "de provocation", "pour en même temps gagner la confiance des Nords-Coréens et discuter avec eux en direct des côtés moins favorables, pour ensuite sortir avec une communication équilibrée qui donnerait l’ensemble de la vision", déclare-il dans une interview publiée dimanche sur le site de la RTS.

 

 

"Les choses changent"

Questionné sur ses interventions, Claude Béglé ne "nie pas le fait que l’on est dans une dictature et un Etat voyou", mais assure que "les choses changent et vont dans le sens d’un scénario chinois". Il affirme avoir pu bénéficier de contacts privilégiés et effectuer certaines visites "seul, surveillé par derrière mais sans garde du corps".

Le conseiller national n’entend pas faire de mea culpa devant son parti, le PDC vaudois, qui s’est distancé de lui en raison de ses tweets, mais il ajoute: "Par contre, je sais que tout ça a pu causer du tort au parti et ça évidemment je le regrette." Il maintient cependant que sa stratégie était la bonne dans un pays où il y a "des chances d’ouverture" et affirme qu’il "ferait pareil si c’était à refaire, au risque de passer pour têtu".

Claude Béglé juge "un petit peu malheureux" que son parti se soit distancé et estime que "des rivaux ont dû se dire: s’il lui arrive quelque chose de désagréable, la place sera pour moi".

 

 

Il affirme par ailleurs avoir effectué le voyage à ses frais, en ayant averti le conseiller fédéral Ignazio Cassis, chef du Département fédéral des affaires étrangères, et "sans faire de diplomatie parallèle".

La Suisse peut jouer un rôle

Le conseiller national réfute "la faute politique" estimant que le potentiel économique "et le développement d’une classe moyenne" pourra apporter à terme une ouverture du pays. Il juge que la Suisse peut avoir à jouer un "rôle de bons offices" dans le processus d’intégration du pays à la communauté internationale.

Claude Béglé a publié une série de messages élogieux sur la Corée du Nord il y a une semaine. Chef de file du PDC Vaud pour les élections fédérales d'octobre, il est candidat à sa propre réélection au Conseil national et également en lice pour le Conseil des Etats.

 

 

Le PDC vaudois a pris connaissance avec étonnement de ces tweets, avec lesquels le parti n'est "pas du tout d'accord". La section cantonale a fait savoir en début de semaine qu'elle souhaite avoir un échange avec Claude Béglé dès son retour.

Goulags

Dans Le Matin Dimanche, plusieurs personnes qui ont visité la Corée du Nord affirment que Claude Béglé a été manipulé par les autorités du pays. La situation des droits humains en Corée du Nord est vivement critiquée par les Nations Unies.

Ce pays, un des plus fermés au monde, aurait jusqu'à 120'000 prisonniers politiques détenus dans des camps rappelant le régime du goulag, selon des témoignages d'ex-prisonniers.

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