«Pour faire vivre un cinéma, il faut des films et du public», s’exclame Chahnaz Sibaï qui dirige l’Odéon à Morges. Côté public, la génération qui compte le plus de cinéphiles fidèles aux cinémas de proximité a grandi sans téléphone portable ni Internet, et ne suffit pas à remplir les salles. Côté films, les cinémas indépendants subissent une concurrence toujours plus forte qui s’ajoute aux changements des habitudes de consommation et aux aléas susceptibles de plomber la fréquentation.
Le Capitole à Nyon, L’Odéon à Morges avec deux salles chacun et le Rex à Aubonne, avec un salle, multiplient les propositions pour accrocher toutes les générations. Selon leurs responsables, leur passion pour le cinéma constitue le moteur indispensable à la vitalité d’un petit cinéma et l’argent en est le moyen nécessaire au fonctionnement. Néanmoins, l’absence de rentabilité de ces temples locaux du 7e art pèse comme une épée de Damoclès suspendue par...