«J’étais à une réunion du collectif vaudois pour la grève du 14 juin et nous n’étions que trois femmes noires dans la foule. Les deux autres sont les seules qui ont refusé d’être photographiées. Je me suis dit qu’il y avait un problème, qu’il fallait que les femmes noires se sentent plus incluses», raconte Chantal Neuhaus.
Peu de temps après, la Nyonnaise rencontre Ilithyia Gennai et Cécile N’Duhirahe qui s’étaient, elles, retrouvées lors d’une soirée à l’espace Eeeeh! dédiée à la question du métissage. «On avait besoin de faire quelque chose pour parler des problématiques qui nous concernent», résume Cécile N’Duhirahe. Début février, le trio constitue alors le collectif afroféministe Amani – «paix et tranquillité» en Swahili – qui compte déjà une dizaine de membres.
Un espace de lutte, mais surtout de parole
Dans les veines d’Amani coule un vécu commun, celui d’une double discrimination souvent mal comprise. «C’est douloureux...