Regards insistants, sifflements, attouchements, avances sexuelles, poursuites jusqu’au domicile, de nombreuses femmes sont régulièrement victimes de harcèlement de rue, et pas seulement dans les grandes villes. Dans la région, cela est tout aussi présent, que ce soit au milieu de la nuit, à la gare de Nyon, ou en pleine journée, dans un bus à Morges (lire témoignages).
Cependant, les statistiques policières de la criminalité ne démontrent pas l’ampleur du phénomène, car très peu de plaintes sont déposées, notamment en Ville de Nyon. «Cela ne veut pas dire que la problématique n’existe pas. Rares sont les victimes de ce type de harcèlement qui osent ou pensent à déposer plainte», affirme Roxane Faraut Linares, municipale chargée de la sécurité, responsable de Police Nyon Région (PNR).
C’est le cas par exemple de Pauline Allaz. Après avoir subi des attouchements, reçu des avances sexuelles et avoir été poursuivie par un homme jusqu’à son...