Les actes du colloque «La Suisse et la guerre de 1914-1918» publiés aux Editions Slatkine dévoilent le rôle considérable joué par le CICR ou de simples particuliers dans le champ de l’humanitaire. C’est à Genève qu’est créée l’Agence internationale des prisonniers de guerre, employant près de 3000 collaborateurs, et dont la masse d’archives – plus de 6 millions de fiches concernant les prisonniers des divers camps – atteste l’ampleur de son activité. Le rôle assumé par le CICR a d’ailleurs été très vite reconnu. En 1917, le Prix Nobel de la paix est en effet attribué au CICR.
Des particuliers se lancent aussi dans l’aventure de l’humanitaire à leur échelle. Une philanthrope lausannoise, Mary Widmer-Curtat, particulièrement touchée par le sort des Belges, est à l’origine de la création d’un Comité de secours aux réfugiés belges. Ce mouvement va vite essaimer dans les cantons romands et même alémaniques. Il s’occupe de...