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C’était hier: serrons-nous les coudes, mais pas les mains

La pandémie de coronavirus n’est pas sans rappeler la grippe espagnole et la peste, et les recommandations n’ont guère changé.

28 mars 2020, 08:00
Nicolas Quinche, historien.

Si la Première Guerre mondiale a vu périr 9 à 10 millions de combattants, cette hécatombe doit être relativisée par rapport au nombre de victimes fauchées par l’épidémie de grippe espagnole qui prend son essor en 1918 et qui fera, selon les estimations, trois à quatre fois plus de morts que la guerre elle-même. Si la Suisse a été épargnée par les combats, elle a dû subir elle aussi les assauts de cette pandémie foudroyante.

A la lecture des recommandations formulées par le Service d’hygiène de la ville de Lausanne en octobre 1918, on ne peut qu’être frappé par les multiples concordances avec notre façon de gérer la crise sanitaire actuelle: «1. Eviter toute assemblée ou agglomération; 2. S’abstenir de tous voyages superflus par chemin de fer; éviter la circulation inutile par tramways; 3. Eviter tout surmenage physique et intellectuel; 4. S’abstenir des veilles; se coucher plutôt avant dix heures...

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