Depuis 1997, on peut emprunter à Genève le chemin Michée-Chauderon, mais connaît-on l’histoire de cette femme dont les autorités genevoises ont alors voulu honorer la mort en l’inscrivant dans la géographie symbolique de la ville? Pour comprendre ce choix, il faut remonter en l’an 1652, plus précisément au 6 avril.
C’est en ce jour qu’une lavandière d’une cinquantaine d’années, dénommée Michée Chauderon, clôt une sinistre série d’exécutions publiques en terres genevoises. Cette malheureuse veuve accusée de sorcellerie, d’empoisonnement et de commerce charnel avec le diable est condamnée, pendue et brûlée sur la place de Plainpalais, après plusieurs séances de torture.
Mais pour condamner cette malheureuse qui persistait à nier, il fallait trouver une preuve tangible. Et ce sont des médecins qui sont tenus de l’apporter. Ils sont chargés d’examiner le corps de la prévenue et d’y détecter les marques que le diable lui aurait laissées sur la peau. Ces marques...