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Pas folle la bête: animaux, champions olympiques

Retrouvez la chronique de Michel Gauthier-Clerc, directeur du parc animalier de La Garenne.

24 janv. 2019, 11:25
Michel Gauthier-Clerc, directeur du zoo de la Garenne.

Dans un an se dérouleront les Jeux olympiques de la Jeunesse dont une partie des compétitions se déroulera autour de chez nous, à la Vallée de Joux et à Lausanne, côte suisse, et sur le site des Tuffes à Prémanon, côté français. Les valeurs de l’olympisme incluent la volonté de respecter son corps, respecter les autres et respecter l’environnement.

Beaucoup d’animaux sauvages de notre région disposent d’adaptations extraordinaires qui en font des sportifs de haut niveau: endurance, saut, résistance au froid, vitesse, adresse, précision… Les humains sont avant tout adaptés à la marche et à la course bipède. Par plaisir ou pour se comparer, ils essaient de se dépasser en effectuant des performances auxquelles ils ne sont pas naturellement adaptés.

 

En vol, le Faucon pèlerin, le recordman du monde animal, dépasse en pointe les 300 km/h.

En 2009, le Jamaïquain Usain Bolt atteignait une vitesse de pointe record de 44,7 km/h. Cela reste cependant encore loin du lièvre ou du cerf qui peuvent dépasser les 70 km/h lorsqu’ils veulent fuir un danger. En vol, le fuligule milouin dépasse en pointe les 70 kilomètres par heure et le faucon pèlerin, le recordman du monde animal, les 300 km/h. Un insecte, la Cicindèle, parcourt l’équivalent de 120 fois la longueur de son corps en une seconde, ce qui pour un humain équivaudrait à une vitesse de 700 km/h.

Accordons cependant à l’humain d’arriver à compenser ses limitations physiques par le développement technique. Ainsi en 2016, Ivan Origone dépassait les 254 km/h sur ses skis et en 1967, un avion avec pilote dépassait la vitesse de 7270 km/h. En 1993, le cubain Javier Sotomayor sautait au-dessus de 2,45 mètres. Le bouquetin dépasse, lui, allègrement, les trois mètres de hauteur. En longueur, une sauterelle peut sauter 50 fois la longueur de son corps, ce qui pour un humain équivaudrait à des sauts de plus de 80 mètres pour un record actuel à 8,95 m.

Et en termes endurance, l’humain a encore de l’entraînement à faire pour égaler les petits oiseaux de moins de 20 grammes qui effectuent leur voyage migratoire entre la Suisse et le sud du Sahara tout en traversant la Méditerranée.

Michel Gauthier-Clerc, directeur du parc animalier de La Garenne

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