«Le vent d’urbanisation qui souffle depuis quelques décennies sur la région chassera-t-il définitivement les savoureux relents de campagne qui flottent encore, ci et là, sur les rares exploitations de la commune?», écrivait déjà un journaliste du Quotidien de La Côte le 6 juillet 1989 à l’heure où les exploitants de la ferme du Rocher, à Nyon, s’apprêtaient à quitter le domaine qu’ils occupaient depuis 1959.
Aujourd’hui, ces effluves campagnards semblent bel et bien appartenir au passé, ou presque. La région a en effet vu disparaître près de la moitié de ses exploitations depuis 1996 (voir encadré). Des disparitions qui désolent autant qu’elles inquiètent et dont le Quotidien de La Côte s’est fait maintes fois l’écho depuis le début de la crise.
Causes de ces abandons progressifs: la chute du prix du lait en tête de liste, mais aussi, périodiquement, la chute du prix d’autres denrées alimentaires (céréales, viande de porc)...