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L’histoire familiale d’un lien régional

En 2017, votre journal fêtera les 125 ans de sa création et les 30 ans de son passage au quotidien. Petit retour sur une saga.

03 janv. 2017, 06:01
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«C’est dans la pensée de pouvoir être utiles à nos concitoyens que nous avons accepté la lourde tâche de rédiger le «Journal de Nyon et des districts de La Côte» dont le premier numéro est soumis à l’appréciation de nos futurs lecteurs. Nous pouvons les assurer que nous mettrons tous nos soins à rendre notre journal aussi intéressant qu’utile et agréable.» C’est en ces termes solennels que Théodore Wellauer s’est adressé à ses lecteurs dans le premier numéro de l’ancêtre du «Quotidien de La Côte». C’était en 1892, il y a 125 ans. Un bail. Et pourtant, les mots de notre ancêtre de plume, la rédaction actuelle peut sans autre les reprendre à son compte puisque chaque jour, «nous mettons tous nos soins à rendre notre journal aussi intéressant qu’utile et agréable».

Votre quoditien fête donc ses 125 ans en 2017. Un anniversaire qui donnera lieu à de multiples opérations spéciales tout au long de l’année (lire ci-contre). C’est aussi l’occasion de revenir sur l’histoire de ce journal.

Farouche indépendance

A la fin du XIXe siècle, les publications étaient souvent des pamphlets, des feuilles d’opinion. Théodore Wellauer avait lui opté d’emblée pour l’impartialité et l’indépendance. Cet érudit était alors directeur des écoles de Nyon, conservateur du musée municipal et membre de la société de développement. Rien que ça!

Le journal paraissait trois fois par semaine et s’intéressait évidemment à la vie locale des districts de La Côte mais aussi aux informations suisses et internationales. Le premier numéro évoquait ainsi la montée de l’antisémitisme en Allemagne.

Le journal sortait des presses de l’imprimeur Julien Rauschert, à la rue Nicole à Nyon, alors que la rédaction était située à la rue du Vieux-Marché. L’abonnement coûtait... 6 francs par an.

Le début d’une saga

En 1899, Julien Rauschert décède accidentellement, mettant en péril la parution du «Journal de Nyon». Débarqué d’Aigle, c’est un jeune imprimeur du nom d’Edouard Cherix qui le sauve en reprenant l’affaire. C’est le début d’une saga familiale dont la trace est toujours visible puisque la société aujourd’hui éditrice du «Quotidien de La Côte» s’appelle encore Ets Ed. Cherix SA.

A la mort d’Edouard, en 1929, c’est sa femme qui assume la suite avec sa fille Yvonne. Cette dernière épousera Jacques Manz, un jeune commerçant schaffousois qui prendra les commandes en 1932. Sous son impulsion, la société connaîtra un développement spectaculaire avec le lancement ou le rachat de différents petits journaux et entreprises, à l’instar de l’«Echo du Petit Lac» (Versoix) et de Filanosa (articles en plastique et en carton, reliure).

Au milieu des années 1960, le patron fait entrer son fils Jean-Jacques dans l’entreprise. Sous son impulsion sont créés «Morges Hebdo» (1974), «L’Ouest lémanique» (qui chapeaute les différentes publications locales) puis les magazines «PME actualité» et «Nautisme romand».

Quotidien depuis 30 ans

Enfin, le 9 juin 1987, est lancé «Le Quotidien de La Côte», fusion des quatre titres de l’Ouest lémanique sous la houlette de Pierre Thomas, rédacteur en chef. Dans sa configuration actuelle, votre journal fête donc son 30e anniversaire cette année.

Puis, en 2001, c’est l’arrivée du patron de presse français Philippe Hersant qui a progressivement pris le flambeau de la famille Manz au travers d’un groupe désormais appelé ESH (Edition Suisse Holding). Celui-ci est basé à Nyon, à l’Asse, et gère notamment le «Journal de la région de Cossonay», les quotidiens neuchâtelois «L’Express» et «L’Impartial» ainsi que «Le Nouvelliste», en Valais.

Le terreau local

Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient. Cet adage s’applique évidemment au «Quotidien de La Côte» qui, dans une période chahutée pour la presse traditionnelle, doit puiser dans ses racines. Et celles-ci sont profondément ancrées dans le terreau local.

L’information de proximité va ainsi rester notre mission principale, même si la façon de la traiter doit s’adapter au goût du jour. Et le goût du jour, c’est évidemment l’internet, les plateformes numériques et les réseaux sociaux. Un virage que votre journal a déjà commencé à prendre mais qui devrait s’accentuer au cours des prochains mois. Sans négliger nos abonnés qui lisent fidèlement notre édition papier, nous allons tâcher de rendre notre site internet «aussi intéressant qu’utile et agréable»...

 

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