Eté 1914, le monde glisse lentement, mais inéluctablement dans l’enfer de la «Der des ders». Au commencement, les signes annonciateurs du conflit sont diffus et lointains et la vie locale suit son cours. Mais comme tous les médias de l’époque, le «Journal de Nyon et des districts de La Côte» va se faire progressivement l’écho de ce bouleversement qui façonnera le visage du XXe siècle.
Depuis l’assassinat de l’archiduc d’Autriche-Hongrie, le 29 juin 2014, l’Europe s’embrase et les déclarations de guerre se succèdent entre pays voisins. Au 31 juillet, veille de fête nationale, la première page du «Journal de Nyon «en appelle au patriotisme de ses lecteurs via un texte enflammé vantant la Patrie: «Ce 1er août, qui va se lever dans un ciel sombre, chargé de menaces, apportera un tressaillement de joie dans tous les cœurs suisses», s’exalte un certain Ad. V. Le ton est donné, la mobilisation...