Aujourd’hui disparue, la maison du crime de Commugny, située au bord du Greny, était celle d’un homme qui forçait sur la consommation d’absinthe. Dans son édition du 30 août 1905, le «Journal de Nyon» y consacra une pleine page. Ce meurtre aura pour conséquence la prohibition de cette boisson, cinq ans plus tard.
Le 28 août 1905, vers 18 heures, Jean-Marie Lanfray, 31 ans, vigneron d’origine française, né et domicilié à Commugny, rentre chez lui aviné. Sa femme, originaire d’Annecy, jouissait de l’estime et de la considération générale. Elle avait reçu, lors de son mariage, une petite dot. Son mari exigeait qu’elle lui en verse le montant pour régler certaines difficultés financières, mais sa femme s’y était toujours refusée, d’où des querelles fréquentes.
Le soir du crime, après une pénible journée de travail, l’homme rentre à son domicile sans avoir, semble-t-il, bu extraordinairement. Il y trouve sa femme qui revenait...