A cheval entre musique classique, minimalisme contemporain et jazz, Mario Batkovic a explosé les codes traditionnels de l’accordéon. Son instrument de prédilection auquel il refuse d’être réduit, se définissant d’abord comme un musicien. Ayant grandi en Bosnie, arrivé en Suisse à l’âge de 11 ans, il arpente désormais les scènes d’Europe avec des morceaux qui ont pour nom «Gravis», «Restrictus», «Quatere». Un art envoûtant, hypnotique et planant qu’il présentera dimanche sur la scène du Club Tent. Rencontre avec un professionnel de la fantaisie.
Mario Batkovic, comment a débuté votre histoire avec l’accordéon?
J’avais quatre ans, j’ai reçu mon premier accordéon comme cadeau de la part de mon oncle. Nous habitions un petit village dans une zone rurale de Bosnie, où il n’y avait rien. Pas de discothèque, de télévision, de bars. Dans ces conditions, l’accordéon était le seul moyen pour les gens – principalement des travailleurs de la terre –...