L'attente, de la patience et de l'espoir. Trois ingrédients qui font chaque année partie de la matinée précédant l'ouverture de la billetterie du Paléo festival. Après avoir fait la queue pendant des heures, parfois toute la nuit, les futurs festivaliers se sont rués sur les billets dès midi.
À cinq minutes de l'ouverture, Yves de la sécurité recommande à tout le monde de ramasser ses affaires. L'excitation se fait sentir dans la foule!
Ça y est, c'est parti! La billetterie vient d'ouvrir ses portes. Le festival rappelle que le nombre de billets par personne est limité à 10.
Une demi-heure plus tard, la première soirée était complète. Il n'y avait plus d'abonnements 6 jours.
Après la soirée de vendredi, c'est le mercredi qui affiche désormais complet trois quarts d'heure après l'ouverture de la billetterie.
Environ une heure après, c'est au tour du samedi d'afficher complet.
En fin d'après-midi, la soirée du jeudi a également affiché complet.
Les soirées du mardi et du dimanche ont suivi. En tout, quelques heures auront suffi pour écouler tous les billets.
Avant la frénésie des achats, nous sommes allés recueillir des impressions auprès des futurs festivaliers, qui attendaient devant les bureaux du festival, à Nyon.
Les plus courageux sont arrivés vers minuit déjà, durant la nuit. Aurélien, de Lausanne, a pris le dernier Nyon St-Cergue pour monter à l’Asse, à 23h10. «Les premières heures sous la pluie, c’est long!». A côté, Olivier, d’Etoy, se blottit dans une couverture de survie. « On s’est rencontrés ici!». Les deux comptent prendre plusieurs billets, ainsi qu'un abonnement pour Aurélien.
«J’avais essayé de m’installer un lit avec une planche et un sac de couchage mais avec la pluie c’est pas possible!», nous confie Aurélien. «C’est plus difficile d’avoir des billets ailleurs. Ici les 50 premiers sont sûrs d’en avoir», conclut-il dans un sourire.
Olivier, d'Etoy, et Aurélien, de Lausanne.
Michel Masson, lui, est là depuis 6h30, comme chaque année depuis le début du festival. Il prend des billets séparés pour toute la famille. «Je viens là pour être sûr». Son fils est venu le soutenir quelques minutes: «c’est toujours mon père qui achète pour la famille», nous confirme-t-il amusé en lui amenant le petit-déjeuner. «L’ambiance me plaît bien», ajoute Michel. «La fête, voir des amis. Je ne vais pas voir de concert en particulier, c'est surtout pour l’ambiance».
Alexandre et son papa Michel, de Signy.
Un peu plus loin, nous rencontrons un groupe d'amis, ex-étudiants de l'école de Moser. Si c'est la première fois que Sophia, Maya, Melissa, Joan font la queue devant les bureaux du festival, Denis le fait depuis plusieurs années. «J’aime bien les pâtisseries!», nous dit-il.
Cette année, il compte prendre l'abonnement pour aller voir Gorillaz, Depeche Mode ou encore MGMT. Sophia craque quant à elle pour Vendredi sur Mer: «c’est ouf!». Melissa, elle, se réjouit d'aller voir Indochine.
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De gauche à droite: Sophia, Maya, Melissa, Denis et Joan.
Vers 9h30, une pluie légère tombait sur l'Asse. Yves, agent d'accueil du Paléo festival, interpelle les gens. "Messieurs dames, deux minutes d'attention. Il va falloir vous serrer, car les gens commencent à être sous la pluie. Si vous ne vous serrez pas assez, je vous enlève les chaises". Mouvement de foule. "Non n'enlevez pas les chaises, on va se serrer!"
Etudiante à l'EPFL, Meret, du Jura, et Floriane, de Nyon, sèchent les cours pour venir chercher leurs billets. A côté, Soline, de Versoix, et Amandine, de Divonne, ont organisé un tournus avec un groupe d'amis. Cette année, c'est à elles de faire la queue. "Moi, j'ai déjà mon abonnement", confie Soline. Pourtant, les deux amies sont là depuis 7h45. Une belle preuve d'amitié!
Meret, du Jura, Floriane, de Nyon, Soline, de Versoix, et Amandine, de Divonne.