propos recueillis par maxime maillard
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Jusqu’à hier, les sourds qui se rendaient sur la plaine de l’Asse n’avaient d’autre accès que visuel aux prestations des artistes qui s’y produisaient. Au mieux pouvaient-ils ressentir les vibrations jaillissant des enceintes. «Mais à la longue, c’est un peu lassant, d’autant qu’ils ne perçoivent que les basses», explique Anne-Claude Prélaz Girod, interprète du français en langue des signes depuis vingt ans, et fondatrice du projet Sourds & Culture.
Une initiative datant de 2013 et visant à favoriser l’accès aux productions culturelles en langue des signes. Car le contexte en Suisse romande est alarmant: les financements sont rares tout comme le nombre d’interprètes, ces derniers n’étant qu’une trentaine pour accompagner les sourds (soit environ une personne sur mille) dans leurs démarches quotidiennes. Mais aussi lors de leurs sorties théâtrales ou musicales (notre édition du 10 juin 2016).
Hier soir, plusieurs d’entre eux...