Dans un lent travelling avant, la caméra de la Télévision Suisse Romande s’approche lentement du journaliste Pierre Kramer et de ses invités. Les visages sont graves. Les imposantes cuves de la cave Schenk, à Rolle, qui font office de décors pour l’émission «Table ouverte», donnent à la scène une étrange atmosphère de solennité.
Nous sommes en 1983 et l’heure n’est pas à la fête. Chiffres à l’appui, le journaliste expose un contexte alarmant: «L’année 1982 a été celle de la vendange du siècle en Suisse, avec 184 millions de litres de vin produits contre 110 millions en moyenne annuelle.» C’est trop, c’est même beaucoup trop pour trouver suffisamment de consommateurs. Pour le milieu viticole suisse, une véritable révolution se profile.
Produire moins, produire mieux
Avec cette prise de conscience, c’est en réalité un long processus qui se met en branle. Un processus qui verra les planètes de la galaxie...