Malgré un retour dans les chiffres noirs au 4e trimestre, Credit Suisse a vu son profit annuel fléchir l'an passé, conséquence de l'amende record de quelque 2,5 milliards de francs infligée au numéro deux bancaire helvétique dans la cadre règlement des affaires transfrontalières aux Etats-Unis. Le bénéfice net s'est inscrit à 2,105 milliards, contre 2,326 milliards un an auparavant.
Sur le seul 4e trimestre, le bénéfice net s'est monté à 921 millions de francs, contre une perte de 476 millions durant le trimestre correpsondant de 2013, a annoncé jeudi Credit Suisse. Pour l'ensemble de l'exercice, les affaires de gestion de fortune ont dégagé un résultat avant impôts de 2,1 milliards de francs, contre 3,2 milliards en 2013.
La contraction reflète la perte subie au 2e trimestre 2014 en regard avec l'amende dont a écopé l'établissement zurichois à fin mai aux Etats-Unis pour régler toutes les affaires transfrontalières en cours. Pour mémoire, Credit Suisse a alors plaidé coupable pour avoir incité à l'évasion fiscale de riches américains.
Dans la banque d'investissement, Credit Suisse a en revanche amélioré sa rentabilité, avec un bénéfice avant impôts de 2,1 milliards de francs, contre 1,7 milliard un an auparavant.
Mieux qu'attendu
La performance s'est en grande partie révélée supérieure aux atttentes des analystes. Interrogés par l'agence awp, ces derniers tablaient en moyenne sur un bénéfice net annuel de 1,83 milliard de francs. Pour le 4e trimestre, ils visaient un résultat net de 724 millions de francs.
Afin de compenser intégralement d'ici 2017 les effets liés à l'appréciation du franc après la décision de la Banque nationale suissse (BNS) d'abolir le taux plancher de 1,20 franc pour un euro, Credit Suisse prévoit des mesures d'économies supplémentaires de 200 millions de francs.
Evoquant l'exerice en cours, la banque se veut plutôt confiante. "Depuis le début de l'année, la rentabilité du groupe est en phase avec celle de l'année passée", a déclaré Brady Dougan, son directeur général, cité dans le communiqué.