C’est devenu une rengaine, la Suisse manque d’ingénieurs. Dans le même temps, dans certains secteurs, touchés par une désindustrialisation rampante, des talents se retrouvent sur la touche.
Pour la première fois, un indice, publié par l’association professionnelle des ingénieurs et architectes en Suisse, Swiss Engineering UTS, permet de quantifier ce glissement. En parallèle, une analyse de ce Swiss Engineering Index (SEI), faite par la Fondation suisse pour l’emploi et la formation (FSEF) montre qu’au cours des cinq prochaines années, au moins 20 000 ingénieurs vont devoir se réorienter. Entretien avec Tino Senoner, vice-président de la FSEF et membre de Swiss engineering UTS.
Il existe des ingénieurs dans presque tous les domaines, qu’est-ce qu’un ingénieur?
C’est vrai (rire), nous avons des ingénieurs en informatique, en génie mécanique, en électronique, ou encore en agronomie, entre autres.
Dans notre définition, il s’agit d’une personne qui a achevé une formation supérieure dans un domaine...