Le gaz utilisé comme arme géopolitique par la Russie. C’est ce que commence à dénoncer l’Union européenne, jusqu’ici frileuse à pointer le Kremlin. En Moldavie, l’augmentation des prix est la «conséquence d’une instrumentalisation de l’approvisionnement en gaz», tranche le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, en visant Moscou. A l’issue d’un «conseil d’association» entre l’Union et la Moldavie, le haut représentant de l’UE a confirmé la volonté des Européens d’aider le petit pays, ancienne république soviétique, à faire face à la pression russe.
Le contrat gazier de la Moldavie avec le géant Gazprom a expiré fin septembre et les deux parties n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur un nouveau prix. Au cœur du différend: la proposition de Gazprom d’augmenter les prix de 43% et son exigence de voir la Moldavie payer sa dette de plus de 370 millions d’euros. Des prix que le pays ne peut...