C'est un juste retour des choses. En 1492, en cherchant la route des épices vers l'Inde, Christophe Colomb découvrait l'Amérique. Cinq siècles plus tard, le roi des épices est américain, et il fait route vers l'Inde et vers la Chine. Pour cela, McCormick, le géant de Baltimore, compte sur un portefeuille d'une vingtaine de marques, parmi lesquelles Ducros, l'inventeur du moulin à poivre, et Vahiné, rachetées en 2000.
L'enjeu est considérable pour le numéro un mondial des épices, qui a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 3,7 milliards de dollars. Avec une croissance moyenne de 6% par an depuis cinq ans, McCormick résiste certes à la crise grâce au retour du fait-maison, à la vogue des programmes TV culinaires ou encore au boom des cuisines ethniques.
Adaptation des formats aux contraintes locales
Mais il cherche à corriger sa trop grande dépendance au marché américain. 15% seulement de ses ventes...