Thomas Jordan est en quelque sorte Monsieur franc suisse. Président de la Banque nationale suisse (BNS), il dirige l’institution qui pilote la politique monétaire helvétique selon un mécanisme huilé par des générations d’économistes et de banquiers. Si, aujourd’hui, il prend la parole, c’est pour dénoncer l’initiative «Monnaie pleine», soumise au vote le 10 juin prochain, qui veut pourtant... lui accorder encore plus de pouvoirs.
Pourquoi la BNS est-elle opposée à l’initiative «Monnaie pleine»?
Cette initiative est une mauvaise idée. La monnaie pleine nuit à la Suisse. Le système actuel fon...