Les députés vaudois ne veulent pas sanctionner l'UBS parce qu'elle refuse toute transaction avec les territoires palestiniens. Ils ont classé mardi une pétition du collectif Urgence Palestine.
L'UBS refuse tout versement s'il comporte le mot Palestine, même l'Etat de Genève n'a pas pu envoyer de l'argent à titre humanitaire, a résumé le rapporteur, l'UDC Félix Glutz. Pourtant les montants ne sont pas destinés au Hamas, a-t-il souligné, mais sont des soutiens à des oeuvres caritatives, voire des cotisations de Suisses au collectif vaudois.
Selon le député, une telle attitude est certes choquante, mais la problématique «dépasse les compétences du parlement». Urgence Palestine demandait à l'Etat de Vaud d'examiner combien de comptes il possède à l'UBS et de réduire progressivement son engagement auprès de la banque.
Six comptes
«Est-ce bien le rôle de l'UBS de prendre parti dans le conflit» du Moyen-Orient, s'est interrogé le socialiste Pierre Zwahlen. A ses yeux, l'UBS «se met au service de l'occupant» et ne respecte pas «la tradition de neutralité de la Suisse».
L'UDC François Brélaz a rétorqué que l'UBS est «une entreprise privée, elle fait ce qu'elle veut». Malgré les nombreuses condamnations de l'attitude de la banque, la pétition a finalement été classée par 64 voix contre 53 et 8 abstentions. L'Etat de Vaud ne dispose que de 6 comptes auprès de l'UBS, selon le rapporteur.