L’histoire de la prévoyance vieillesse est plus récente qu’il n’y paraît. Beaucoup de seniors se souviennent encore de l’émoi de leurs aînés lors de l’introduction de l’AVS, en 1948. La rente minimale était alors de quarante francs par mois. Cela ne représenterait même pas 200 francs aujourd’hui en termes de pouvoir d’achat, mais l’arrivée des premiers mandats postaux a été perçue comme une révolution par les nouveaux rentiers, qui passaient du principe de l’assistance à celui de l’assurance.
C’était le début d’une histoire à succès. Les différentes révisions qui se sont enchaînées à un rythme rapide, pendant trente ans, ont entraîné un développement continu des prestations. Il a fallu attendre la fin du boom économique des «Trente glorieuses» (1945-1975) pour que l’on commence à s’inquiéter du financement.
Premières passes d’armes
Alors que les huit premières révisions de l’AVS n’avaient pas fait l’objet de votations, un référendum a été lancé par...