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Euro 2016: 80'000 personnes font la fête sans souci dans la Fan Zone de la Tour Eiffel

Tout n'est pas encore parfait, mais le premier vrai test de sécurité de l'Euro 2016 semble s'être passé sans encombres ce jeudi soir à Paris. L'inauguration de la plus grande Fan Zone de France, au pied de la Tour Eiffel, a attiré plus de 80'000 personnes. Reportage.

09 juin 2016, 22:08
Plus de 80'000 personnes se sont rassemblées jeudi soir au pied de la Tour Eiffel.

Dix à trente minutes d'attente ponctuée de contrôles avant de commencer la fête: plus de 80'000 personnes étaient réunies jeudi soir sur la fan zone de la Tour Eiffel pour un concert géant, à la veille du coup d'envoi de l'Euro 2016.

Dès 16h30, plusieurs centaines de personnes, arrivées en avance, avaient passé les deux barrages de contrôle avant de se précipiter sur la pelouse du Champ-de-Mars pour être le plus près possible de David Guetta. Fan du DJ star qui a composé pour l'Euro 2016 l'hymne "This One's For You", Océane (21 ans) tenait à être "bien placée". "J'ai présenté mon ticket et mon sac et j'ai été fouillée", raconte la jeune étudiante en école de commerce.

 

Rien n'aurait pu entamer la motivation d'Olivier Thomas (49 ans), qui se présente au premier "sas" tenu par la police: vérification des billets d'entrée (le concert est sur invitation, l'entrée sera libre et gratuite pendant la compétition), des sacs et fouilles au corps appelées "palpations", obligatoires. Vêtu du maillot de l'équipe de France, ce supporter est venu "faire la fête comme tout le monde", alors que David Guetta était attendu sur scène vers 23h, à l'issue d'un show télévisé sur TF1. "Avec un beau soleil comme ça, il faut en profiter plutôt que de regarder devant la télé."

 

Le public passe d'abord par l'une des 21 portes, installées autour du Champ-de-Mars pour le premier contrôle, avant d'aller vers l'une des six autres portes, installées sur un périmètre plus restreint dans l'enceinte même de la fan zone. Si le premier contrôle est assuré par les forces de l'ordre, le second est à la charge d'agents de sécurité privée.

"Les contrôles étaient à prévoir et il vaut mieux en avoir, vu ce qu'il s'est passé les derniers mois...", dit Olivier Thomas en référence aux attentats de novembre à Paris, qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés.

 

Dans l'enceinte de la fan zone, entre les stands de vente de bière et sandwichs et les écrans, des membres des forces de l'ordre (policiers en civil notamment), une quarantaine d'inspecteurs de sécurité de la ville de Paris, auxquels s'ajoutent quelque 400 agents privés, veillent au grain. Venu de Picardie avec ses amis, Dylan (19 ans) avoue avoir été "craintif avant de venir". "Finalement, les contrôles sont assez habituels, c'est comme pour tous les matchs", estime l'étudiant infirmier, dont "la peur s'est surtout estompée avec l'euphorie du public et la bonne ambiance".

 

Pour "rassurer ses parents", Amandine (19 ans) a préféré les appeler dès son entrée dans l'enceinte. "C'est chiant de se faire contrôler, mais en même temps on sait que c'est la condition pour qu'il ne se passe rien de grave ce soir", estime la jeune lycéenne.

Dans un contexte de menace terroriste très élevée, le gouvernement a multiplié les moyens pour l'organisation du championnat d'Europe et maintenir les fan zones dans plusieurs villes de France. Cependant, aux yeux de certains, il reste quelques améliorations à apporter pour accueillir dès vendredi jusqu'à 92'000 supporters en même temps les jours de match jusqu'à minuit, sur cet espace de 130'000 m2, soit 30 terrains de football.

"Les consignes? On n'en a pas de claires", déplore un CRS, sous couvert de l'anonymat. "Il y a des choses qu'on avait mises en place, mais ça ne tenait pas trop, c'était trop compliqué, alors on a arrêté", souffle-t-il. Les règles? "Ca ne fait que changer tout le temps et nous... On s'adapte!"

 

Incompréhension aussi du côté de certains bénévoles. Une jeune femme travaillant pour la sécurité civile se plaint ainsi d'avoir dû "attendre 40 minutes pour rentrer sur la fan zone". N'ayant pas encore obtenu son accréditation, elle a quand même pu y accéder quand son responsable est venu la chercher. Plus serein, le collègue qui l'accompagne se dit "impressionné par cette organisation". "A priori, ce serait très difficile de faire un attentat à l'intérieur de la fan zone."

 

Côté spectacles, c'est la prestation, avouons-le désastreuse, de Will I Am qui a retenu l'attention des internautes:

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