Cela ne se voit pas forcément sur les images TV, mais dans l’Aquatics Stadium, il fait chaud, très show. La température a grimpé dès la première journée, en raison d’un public carioca bouillant lorsqu’il s’agit de soutenir l’un des siens, et aussi parce que les nageuses et nageurs, Katinka Hosszu et Adam Peaty en tête, auteurs de records du monde, ne brassent pas de l’air.
De l’air, justement, on en a trop. De l’air conditionné, entendons-nous bien. Les Brésiliens tournent le bouton à fond. Dans le bus, dans le métro (un vrai frigo) et dans les salles de presse (phénomène général mais mention spéciale à celle de la natation, qui ressemble furieusement à un congélateur). Peut-être est-ce là une manière, givrée, de nous rappeler que, dans l’hémisphère sud, nous sommes en hiver. Nous aurions dû emporter écharpe et bonnet, pour éviter de taper quelques papiers glacés.
Heureusement, la chaleur revient vite, une fois dehors, dans les rues. L’autre soir, à l’heure du match de football de la sélection auriverde, les Cariocas sont entrés en religion cathodique. Les petites TV ont fleuri dans les quartiers de Copacabana, ou de Botafogo, posées sur une chaise, sur le trottoir – ne pas perdre le ballon rond de vue comme on couve du regard une fille que l’on aime. Pourtant, le foot m’apparaît tout sauf JO-compatible. La discipline peut-elle vraiment se prendre aux Jeux, lorsqu’elle se dispute aux quatre coins du pays, si loin du Parc olympique? J’ai mon avis, qui en refroidirait peut-être certains.