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Revue de presse: hôpitaux au bord de la rupture, emploi et abus dans le sport… les titres de ce dimanche

Le coronavirus fait encore une fois les gros titres de la presse dominicale. Les journaux se penchent sur les hôpitaux au bord de la rupture ou l’impact de la crise sur l’emploi. Il est aussi question des abus dans le sport suisse.

13 déc. 2020, 09:17
La presse dominicale revient sur les principaux faits d'actualité de ces derniers jours.

Les hôpitaux inquiets alertent Alain Berset

Cinq hôpitaux universitaires ont envoyé cette semaine un avertissement à Alain Berset à propos de la situation des patients atteints de Covid-19, rapporte la SonntagsZeitung. Dans une lettre, ils ont fait part de «leur grande inquiétude quant à la situation actuelle»: les lits dans les unités de soins intensifs se raréfient, le personnel infirmier a atteint son point de rupture. Depuis octobre, les hôpitaux universitaires ont en outre reporté plus de 4000 opérations. «Des questions éthiques vont se poser», avertit Uwe E. Jocham, directeur de l’Hôpital de l’Île à Berne. Les directeurs des hôpitaux craignent qu’il y ait une troisième vague après Noël et que le système hospitalier ne s’effondre. Ils demandent donc une intervention plus stricte du Conseil fédéral. A l’hôpital universitaire de Zurich, il ne reste plus que trois lits de libres aux soins intensifs, relèvent-ils. Trois médecins-chefs zurichois mettent également en garde contre un effondrement des hôpitaux dans la NZZ am Sonntag. «Le système de santé est déjà surchargé. Depuis des semaines», soulignent Urs Karrer, médecin-chef de l’hôpital cantonal de Winterthour, Huldrych Günthard, professeur d’infectiologie à l’hôpital universitaire de Zurich, et Gerhard Eich, infectiologue en chef à l’hôpital Triemli

«Une période lourde psychiquement», admet Simonetta Sommaruga

A l’heure de tirer le bilan de son année présidentielle, Simonetta Sommaruga reconnaît que la période est lourde psychiquement. «Je ressens le poids de la responsabilité, parfois jusqu’au plus profond de la nuit», confie-t-elle dans une interview au Matin Dimanche. Concernant la pandémie, la ministre note qu’il y a des critiques mais «pense sincèrement que nous avons fait beaucoup pour soutenir l’économie». Interrogée sur le fait que les restaurateurs et les milieux de la culture ne croient plus le gouvernement, Mme Sommaruga reconnaît que bien que les spécialistes leur livrent des prévisions, «il faut être honnête, on ne sait pas où cette crise va nous mener». Et de noter que des mesures ont été prises avec notamment le chômage partiel et les prêts Covid, mais «le plus dur à gérer, c’est la durée et l’incertitude». A propos de l’intervention jugée parfois tardive du gouvernement lors de la seconde vague, la conseillère fédérale indique que «si le Conseil fédéral avait agi plus tôt, cela n’aurait jamais été accepté tant les différences entre cantons étaient fortes». «Aujourd’hui, la situation est préoccupante partout, c’est pour cela qu’on intervient», ajoute-t-elle.

Le secteur public sauve l’emploi

Le secteur public sauve la Suisse d’un effondrement majeur de l’emploi, rapporte le SonntagsBlick en se basant sur une anaylse des statistiques de l’emploi. En haut de ce triste classement se trouve la gastronomie. A la fin de troisième trimestre 2020, les bars, cafés et restaurants suisses employaient 168’200 personnes, soit environ 23’000 de moins que l’année précédente. Le secteur de l’hôtellerie appartient également aux grands perdants avec la disparition de 6200 emplois en un an. A l’inverse, le secteur de la santé et des services sociaux emploie désormais 764’300 personnes, soit 17’400 de plus que l’année précédente. C’est le premier secteur en termes de croissance du personnel. L’administration publique se classe en seconde position avec une augmentation de 7500 employés. Le secteur de l’éducation et de la formation complète le podium (+ 7300 employés).

SSR accusée de complaisance sur la gestion de la crise

Le rédacteur en chef de la NZZ, Eric Gujer, tacle les médias de la SSR pour leur couverture du coronavirus dans une interview publiée dans le SonntagsBlick. Ce sont «une agence de relations publiques du Conseil fédéral», critique-t-il. La critique permanente des règles prises par le gouvernement pour maîtriser la pandémie est un «accompagnement critique des décisions politiques», ajoute-t-il. Et de poursuivre que c’est «une tâche essentielle des médias dans une démocratie». Ce n’est pas seulement le service public qui s’est mis au «garde-à-vous intellectuel» devant le Conseil fédéral; certains médias privés «ont quelque peu oublié leur fonction de chien de garde durant la crise du coronavirus», déplore-t-il.

Des abus pas seulement dans le milieu de la gymnastique

Pour l’instant, le débat sur les abus dans le sport s’est limité à la gymnastique mais des athlètes féminines dans d’autres disciplines sont également concernées, rapporte la NZZ am Sonntag. Marina Ganci a connu un succès international en natation synchronisée. La jeune femme de 25 ans a raconté au journal la dureté de certains entraînements au sein du club Limmat-Nixen à Zurich. Marina Ganci confie qu’il lui arrivait souvent, ainsi qu’à d’autres athlètes, de pleurer à cause de l’effort ou de la douleur. La jeune femme a, par intermittence, sombré dans l’anorexie, ce pour quoi elle blâme son entraîneuse. La même chose est arrivée à Alyssa Thöni, également nageuse synchronisée, et à la patineuse artistique romande Yoonmi Lehmann. Cette dernière ne pesait plus que 30 kilos lorsqu’elle a été hospitalisée en 2019. Toutes les trois font mention dans la NZZ am Sonntag de remarques désobligeantes sur leur poids de la part de leur entraîneur.

L’agence de presse ATS perd des clients

La pression augmente sur l’agence de presse Keystone-ATS, rapporte la NZZ am Sonntag. Plusieurs grands éditeurs se passeront de ses services l’année prochaine. Le journal gratuit «20 Minuten» se passera par exemple de tous les services de l’agence à partir de 2021. CH-Media ainsi que le groupe NZZ réduiront eux aussi la voilure dans le domaine du texte. Interrogée par le journal, Keystone-ATS n’a pas souhaité commenter les contrats perdus. «En tant qu’agence de presse multimédia, Keystone-ATS aspire toujours à être une solution de branche et à apporter une contribution à la diversité et à la qualité des médias suisses», a indiqué un porte-parole.

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