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20 djihadistes présumés renvoyés devant la justice française

Vingt personnes, soupçonnées de former l'une des plus dangereuses cellules terroristes démantelées en France ces dernières années, ont été renvoyées devant une cour d'assises spéciale pour des projets d'attentats.

14 déc. 2015, 16:54
Parmi les vingt personnes renvoyées devant une cour d'assises spéciale, deux sont soupçonnés d'être en Syrie.

Vingt djihadistes présumés ont été renvoyés devant une cour d'assises spéciale pour des projets d'attentats, a appris lundi l'AFP de source judiciaire. Ils sont soupçonnés de former l'une des plus dangereuses cellules démantelées en France ces dernières années.

Ces personnes sont notamment accusées d'une attaque à la grenade visant une épicerie juive près de Paris en septembre 2012, qui avait fait un blessé léger. Au fil des investigations, les enquêteurs ont mis au jour d'autres projets d'attentats fomentés par cette cellule et des départs de djihadistes vers la Syrie.

Parmi les vingt personnes renvoyées devant une cour d'assises spéciale, dix sont en détention provisoire, sept sont libres sous contrôle judiciaire et trois sont visées par un mandat d'arrêt, dont deux sont soupçonnées d'être en Syrie.

Deux Français convertis à l'islam figuraient parmi les leaders du groupe: Jérémie Louis-Sidney, tué en octobre 2012 lors de son interpellation à Strasbourg (est) par des tirs de réplique des policiers, et Jérémy Bailly, originaire de la région parisienne. L'ADN de Jérémie Louis-Sidney avait été retrouvé sur la cuillère de la grenade lancée dans l'épicerie de Sarcelles, banlieue populaire dans le nord de Paris.

Dans un box utilisé par Jérémy Bailly, les policiers avaient retrouvé du matériel explosif, des armes et des munitions. Devant le juge, Jérémy Bailly n'a pas caché ses projets: tout cela devait servir à "fabriquer une bombe" pour "la poser chez des militaires ou des sionistes", avait-il raconté, selon une source proche du dossier.

Militaires visés

En juin 2013, l'enquête avait pris une nouvelle tournure quand un projet d'attentat contre des militaires, prévu dix jours plus tard, avait été dénoncé à la police. Un certain Meher Oujani, né en 1988, était arrêté. Il a nié tout projet terroriste. Trois hommes avaient échappé au coup de filet initial de l'automne 2012. Ils étaient partis quelques jours plus tôt en Syrie.

Les deux hommes qui sont revenus, Ibrahim Boudina et Abdelkader Tliba, finalement arrêtés début 2014, sont renvoyés en procès pour un projet d'attentat à leur retour en France.

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