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40 personnes manquent à l'appel dans le naufrage du Costa Concordia

Deux touristes français et un membre péruvien de l'équipage ont péri dans le naufrage d'un navire italien de croisière. Le «Costa Concordia» s'est échoué sur un banc de sable vendredi soir au large des côtes de la Toscane avec plus de 4000 personnes à son bord, dont 69 Suisses. Il y a de nombreux blessés. Le parquet de Grossetto a annoncé l'incarcération du commandant du navire. Une décision tombée après plusieurs heures d'interrogatoire.

14 janv. 2012, 20:50
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La différence entre les personnes identifiées à terre et les  chiffres des passagers et de l'équipage embarqué s'est établi à  environ 40 personnes. Mais on ne peut pas encore parler de disparus  car ils pourraient «ne pas s'être enregistrés» à leur arrivée à  terre, a indiqué la capitainerie. L'accident s'est produit quand le Costa Concordia, long de 290 mètres et  transportant 4229 personnes - dont une majorité de touristes italiens, français et allemands -, a heurté un rocher près de l'île  du Giglio. Il a fait «trois morts confirmés», selon le préfet de Grosseto, Giuseppe Linardi.

Il s'agit de deux touristes français et un membre d'équipage  péruvien, a indiqué l'agence Ansa, citant la justice locale. Appuyés par plusieurs navires et hélicoptères, les sauveteurs ont aussi  dénombré une quarantaine de blessés. Deux sont dans un état grave, l'un pour un traumatisme crânien, l'autre pour un traumatisme à la colonne vertébrale.

Des plongeurs inspectaient le navire de 114'500 tonnes, couché sur le flanc avec une brèche énorme de 70 à 100 mètres, incliné à 80  degrés, et à moitié immergé, à la recherche d'éventuels survivants.  L'accident, qui s'est produit à l'heure du dîner, vers 22h  vendredi soir, a donné lieu à des scènes de panique.

Jetés à l'eau

Il est difficile d'établir un bilan exact car certains passagers  qui se sont jetés à l'eau ont pu être recueillis par des habitants  de la région et n'ont pas encore été identifiés, a expliqué Giuseppe  Linardi, chef de la police de la ville de Grosseto.

Les 3206 passagers, en majorité italiens, et les 1023 membres  d'équipage ont été évacués vers l'île de Giglio ou vers Porto Santo  Stefano, sur la côte toscane. Ils ont été hébergés pendant la nuit  dans des écoles, des maisons et des églises.

Rocher heurté et arraché?

«Nous étions à table pour le dîner quand on a entendu un grand  bruit. Je pense que nous avons heurté un récif. C'était la panique,  les tables retournées, les verres qui volaient de partout. Nous nous  sommes précipités sur le pont et nous avons mis nos gilets de  sauvetage», a raconté une passagère, Maria Parmegiano Alfonsi, sur  la chaîne de télévision Sky Italia.

«La lumière s'est éteinte, tout le monde hurlait. On nous a dit  de rester calmes, que ce n'était rien, juste un problème  électrique», a dit un autre passager. «C'était la panique totale,  les gens se comportaient comme des bêtes sauvages et nous avons  attendu une éternité dans les canots de sauvetage», a déploré  Patrizia Perilli, 47 ans.

Des témoins de l'île du Giglio ont indiqué à un journaliste de  l'AFP que le navire a non seulement heurté un rocher mais l'a  arraché et que celui-ci se serait encastré dans sa coque. Selon  Filippo Marini, un des garde-côtes, après le premier choc, le  commandant du navire aurait effectué une manoeuvre pour rapprocher  le navire de la côte.

Risque de pollution

La capitainerie du port de Livourne, le plus important de  Toscane, a ouvert une enquête sur les causes de l'accident et sur la  façon dont les passagers ont été secourus. La compagnie Costa  Crociere, basée à Gênes, a annoncé qu'elle coopérait pleinement avec  les enquêteurs pour établir les causes du naufrage.

Le préfet de la région a également souligné le risque de  pollution puisqu'il y a 2380 tonnes de gazole dans les réservoirs du  navire.

Selon un communiqué de Costa Crociere, le paquebot était parti  «de Savone pour une croisière en Méditerranée, avec des escales  prévues à Civitavecchia, Palerme, Cagliari, Palma de Majorque,  Barcelone et Marseille». Parmi les touristes, il y avait 989  Italiens, 569 Allemands, 462 Français, 177 Espagnols et 129  Américains.

Au total, 69 Suisses se trouvaient à bord du «Costa Concordia», a  précisé samedi le Département fédéral des affaires étrangères  (DFAE), se basant sur les listes de la compagnie de navigation.  Actuellement, Berne n'a fait état que d'une seule personne blessée.  L'ambassade de Rome, avec le soutien du Centre de gestion de crises  du DFAE à Berne, a dépêché du personnel au port d'évacuation de la  ville de Porto Santo Stefano, ainsi qu'à Savone.

Le Concordia était considéré comme un véritable «temple du  divertissement» avec ses 58 suites avec balcons, cinq restaurants,  13 bars, cinq jacuzzis et quatre piscines.

 

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