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Algérie: un internaute condamné à 3 ans de prison pour des «mèmes»

L’artiste et militant Walid Kechida, 25 ans, a écopé ce lundi de trois ans ferme et d’une amende pour avoir publié des «mèmes» «offensants» le président algérien et la religion sur la page Facebook «hirak mèmes», dont il est le fondateur.

04 janv. 2021, 13:28
Le militant, connu de la jeunesse de Sétif, est en détention provisoire depuis plus de huit mois.

Un jeune internaute algérien, partisan du mouvement de protestation antirégime «Hirak», a été condamné lundi pour avoir publié des mèmes moquant le président Abdelmadjid Tebboune et la religion. La peine s’élève à trois ans de prison ferme, selon une ONG et un avocat.

«Walid Kechida est condamné malheureusement à 3 ans de prison ferme assortis d’une amende. L’heure est très grave au moment où on s’attendait à sa libération aujourd’hui, voire une relaxe», a déclaré à l’AFP Kaci Tansaout, coordinateur du Comité national de libération des détenus (CNLD). Cette association vient en aide aux prisonniers d’opinion en Algérie.

 

 

«Maintenant on doit se mobiliser tous aux côtés des avocats au procès en appel», a ajouté M. Tansaout. Cette lourde sentence a été confirmée par l’un des avocats. Le parquet de Sétif (nord-est) avait requis cinq ans de prison contre M. Kechida, 25 ans, accusé d’«offense au président», «aux préceptes de l’islam» et d’«outrage à corps constitué».

Publication d’images humoristiques

Le militant, connu de la jeunesse de Sétif, est en détention provisoire depuis plus de huit mois. Ceci pour avoir publié des «mèmes», des images détournées de façon humoristique sur les réseaux sociaux, et touchant aux autorités et à la religion.

De nombreux opposants et militants du «Hirak» ont été condamnés en Algérie dans un climat de répression à l’encontre des opposants, des médias indépendants et des blogueurs. Selon le CNLD, les interpellations et arrestations ciblant les militants antirégime sont quotidiennes malgré l’arrêt des manifestations hebdomadaires du «Hirak» depuis la mi-mars à cause de la pandémie de Covid-19.

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