Elle devait affronter l’opposition de sa base. Angela Merkel a été ovationnée pendant près de dix minutes à l’issue de son discours. Le congrès de la CDU, qui se tient à Karlsruhe jusqu’à aujourd’hui, a déjoué les pronostics et les délégués ont préféré afficher un visage d’unité plutôt que de débattre d’une «limite maximale» à l’afflux de réfugiés. La chancelière, qui est aussi présidente du parti, a imposé sa ligne malgré de fortes réticences internes. Ses opposants réclamaient un signal: qu’une limite soit fixée aux capacités d’accueil de l’Allemagne. La motion de la direction, qui n’en fait pas mention, a été approuvée à la quasi-unanimité.
Pour convaincre, Angela Merkel s’est contentée d’une promesse, «nous voulons et nous allons réduire le nombre de réfugiés de manière perceptible», et d’un constat: «Même un pays fort comme l’Allemagne sera dépassé» si la tendance actuelle n’est pas inversée. Le pays a accueilli cette...