Près de trois ans après sa confession publique, qui a ébranlé la majorité, l’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac a commencé hier à comparaître devant le Tribunal correctionnel de Paris pour son compte caché à l’étranger. Les magistrats devront statuer sur le scandale le plus retentissant du quinquennat de François Hollande.
L’ex-ministre est arrivé à la première audience seul, visage crispé, au milieu d’une cohue de journalistes. Mais, à peine ouvert, ce procès risque d’être reporté car Jean Veil, l’avocat de Jérôme Cahuzac, a soulevé dès le début de l’audience des Questions prioritaires de constitutionnalité (QPC). La principale étant identique à celle transmise le 6 janvier à la Cour de cassation au procès pour fraude fiscale du marchand d’art Guy Wildenstein et qui a entraîné la suspension des débats. Elle porte sur le cumul de la procédure pénale avec un contentieux fiscal et le principe du «non bis in idem», selon...