Armes chimiques en Syrie: têtes de missiles détruites sous les yeux des experts

La première journée consacrée à l'élimination des armes chimiques en Syrie a débuté sous la supervision des experts internationaux dimanche.

07 oct. 2013, 07:48
Les experts internationaux ont supervisé dimanche en Syrie la destruction de têtes de missiles, de bombes et d'équipements pour mélanger les produits chimiques, a annoncé l'ONU.

Les experts internationaux ont supervisé dimanche en Syrie la destruction de têtes de missiles, de bombes et d'équipements pour mélanger les produits chimiques, a annoncé l'ONU. Il s'agit de la première journée consacrée à l'élimination de l'arsenal chimique syrien.

Les experts ont supervisé des employés syriens qui "ont utilisé des lances thermiques et des meuleuses pour détruire ou mettre hors d'usage une série de matériels", a indiqué un communiqué publié à New York par l'ONU et par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

Leurs experts ont pour mission de détruire un arsenal estimé à mille tonnes, dont des centaines de gaz moutarde ou de gaz sarin, réparties dans des dizaines de sites, conformément à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.

Ils doivent le faire dans un pays en guerre, une première pour une mission de désarmement chimique. Les deux équipes d'experts s'emploient aussi à "surveiller, vérifier et rapporter" la concordance des informations fournies par le gouvernement syrien avec la situation réelle de son arsenal chimique.

Accord russo-américain

L'équipe est chargée de faire appliquer la résolution 2118 du Conseil de sécurité, votée le 27 septembre à la suite d'une attaque au gaz sarin qui avait fait des centaines de morts dans la banlieue de Damas en août.

Cette résolution est basée sur un accord russo-américain prévoyant le désarmement chimique du pays d'ici mi-2014. Les installations de production d'armes chimiques doivent, elles, être détruites d'ici le 1er novembre.

Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon devrait adresser lundi un rapport au Conseil de sécurité, présentant en détail la logistique de ce qui est considéré comme l'opération la plus importante et dangereuse du genre, compte tenu du conflit en cours en Syrie.