Le père des deux jeunes hommes d'origine tchétchène, soupçonnés d'avoir commis l'attentat à la bombe de Boston, a annoncé jeudi son intention de se rendre aux Etats-Unis.
"Je vais me rendre aux Etats-Unis, (...) pour voir mon fils (cadet, Djokhar, ndlr) et enterrer mon aîné. Je ne nourris aucune mauvaise intention, je ne compte pas faire sauter quoi que ce soit", a déclaré à la presse Anzor Tsarnaev à Makhatchkala, capitale de la république russe du Daguestan, au Nord-Caucase, où il vit. Tapant du poing sur la table, Anzor Tsarnaev a martelé: "Je ne suis en colère contre personne, je veux aller chercher la vérité".
Tamerlan, qui était âgé de 26 ans, a été abattu lors d'une fusillade avec la police le 19 avril dans la banlieue de Boston. Son frère, de sept ans son benjamin, avait réussi à s'échapper mais il a finalement été capturé, grièvement blessé, par les forces de l'ordre. Il est actuellement hospitalisé dans un état stationnaire et sous bonne garde.
Une mère en colère
Son épouse, Zoubeidat Tsarnaeva, songe également à faire le déplacement sans avoir pris de décision ferme pour le moment. "Ils nous ont dit qu'ils ne vont jamais nous montrer Djokhar, même si nous allons là-bas", déplore-t-elle. "Ils disent déjà que nous sommes des terroristes. Ils veulent déjà que moi, lui, le père, soyons vus comme des terroristes."
La mère dit également regretter d'avoir émigré aux Etats-Unis, avant de revenir au Daguestan avec son mari. Elle songerait à rendre son passeport américain. "Je pensais que l'Amérique allait nous protéger, qu'elle allait protéger nos enfants, qu'ils seraient en sécurité. L'Amérique m'a pris mes enfants".
Poutine répond
Le double attentat de Boston a été évoqué ce jeudi à Moscou lors de l'émission annuelle de questions-réponses de Vladimir Poutine avec ses concitoyens. Le président russe, lui, a estimé que le double attentat de Boston légitimait la politique russe de fermeté dans le Nord-Caucase. Il a indiqué que cette tragédie devait pousser la Russie et les Etats-Unis à se "rapprocher pour mettre un terme aux menaces" du terrorisme. Vladimir Poutine a également souligné que la Russie était "une des premières victimes du terrorisme international".
Poutine répond