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Attentat de Nice: Franck, "l'homme au scooter", raconte comment il a tenté de stopper le camion

Franck est le héros de Nice. Une des vidéos de l'attentat est le témoin de son acharnement à arrêter le camion meurtrier qui fonce dans la foule. Jeudi, le Français a accepté de raconter le déroulement de cette histoire.

22 juil. 2016, 08:18
/ Màj. le 22 juil. 2016 à 09:56
Franck, 49 ans, est un employé de l'aéroport de Nice.

Le 14 juillet, alors qu'un camion fou fonçait sur la foule rassemblée pour la fête nationale, Franck circulait tranquillement sur son scooter. "Je voulais aller voir le feu d'artifice, mais je le rate. Je dis à ma femme: on va quand même aller manger une glace."

Soudain, un camion le double par la droite à une vitesse folle. "Je vois des gens voler de toutes parts", explique-t-il aux caméras de France 2. L'homme de 49 ans comprend rapidement qu'il s'agit d'un carnage, et se souvient que son fils se trouve à l'autre bout de la Promenade des Anglais. Il décide de réagir. 

Prenant en chasse le camion, Franck fait une chute dont il se relève aussitôt pour s'accrocher au poids lourd. C'est ce moment-là qu'un témoin a filmé, le rendant célèbre aux yeux du monde comme étant "l'homme au scooter".

 

 

La suite, le père de famille l'a racontée aux médias français jeudi. Obstiné, il réussit à atteindre le chauffeur. "Et là je frappe, je frappe, je frappe de toutes mes forces. Sa tête, son corps, je frappe." Malgré ses efforts, Franck ne parvient pas à neutraliser le meurtrier dont il remarque "le regard froid".

Une lutte acharnée oppose alors l'assaillant au badaud. "De toute façon j'étais prêt à mourir", affirme Franck, le regard fixe et déterminé. Cela n'arrivera pas. L'homme finit par lâcher prise lorsqu'il entend les forces de l'ordre ouvrir le feu sur le chauffeur.

Même s'il est conscient que son courage a permis d'arrêter plus facilement le tueur, Franck reste modeste. "Je ne suis pas un héros. Je suis un citoyen tout à fait normal qui a fait quelque chose d'anormal."

Malgré le choc physique et psychologique qu'il endure, le Français n'a de pensées que pour les victimes et leur famille. "Ces images, je les aurais toute ma vie dans la tête. Mais c'est rien. À un moment, je fermerais les yeux. Il y a des gens, les yeux il ne pourront pas les fermer..."

 


 

 

 

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