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Attentat suicide à Damas et religieuses aux mains de rebelles plus au nord

Dans la ville historique de Maaloula, tombée lundi aux mains des rebelles, douze religieuses chrétiennes ont été contraintes mardi de quitter leur couvent, tandis que quatre personnes au moins sont mortes dans un attentat à Damas.

03 déc. 2013, 17:44
syrie

Au moins quatre personnes ont été tuées par un kamikaze mardi dans un quartier commerçant du centre de Damas. Dans la ville historique de Maaloula, tombée lundi aux mains des rebelles, douze religieuses chrétiennes ont été contraintes de quitter leur couvent.

La télévision publique syrienne a rapporté qu'un "terroriste s'est fait exploser avec sa ceinture d'explosifs dans le quartier de Jisr al-Abyad, faisant au moins 4 morts et 17 blessés". Le kamikaze a fait détonner sa ceinture à l'entrée d'un bâtiment administratif de l'armée en charge de l'aide aux familles des soldats tués au combat.

De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a fait état de cinq tués, dont trois civils et deux membres de la sécurité. Ceux-ci avaient barré le chemin au kamikaze.

Par ailleurs, l'armée libanaise, investie des pleins pouvoirs pour rétablir l'ordre à Tripoli, a arrêté mardi 21 hommes présentés comme des instigateurs des violences confessionnelles entre pro et anti-Assad, qui ont fait onze tués en trois jours dans la principale ville du nord Liban.

Dans la ville chrétienne de Maaloula, à 55 km au nord de Damas, prise lundi par des rebelles dont des jihadistes du Front al-Nosra, des échanges de feu opposaient mardi les insurgés retranchés dans la ville aux militaires à l'extérieur, a indiqué l'OSDH.

Couvent occupé

Selon le quotidien syrien "al-Watan", proche du régime, citant une source militaire, "les terroristes ont pris d'assaut Maaloula, et occupé le couvent de Mar Taqla, prenant en otage la directrice du couvent et un certain nombre de religieuses".

Le nonce apostolique à Damas, Mgr Mario Zenari, a indiqué que les 12 religieuses syriennes et libanaises qui se trouvaient dans le monastère grec-orthodoxe de Mar Taqla avaient été conduites en direction de la ville rebelle de Yabroud, à une vingtaine de kilomètres plus au nord. Toutes les communications avec la ville sont coupées.

"Les douze religieuses ont été contraintes par un groupe armé de quitter le monastère par la force, et à suivre ce groupe sur la route de Yabroud", a-t-il dit. Il reste toutefois prudent sur un éventuel enlèvement.

La France s'est dite "très préoccupée" par le sort de ces religieuses et demandé, si un enlèvement ou un départ forcé était avéré, à ce qu'elles puissent recouvrer la liberté immédiatement.

Yabroud visé

Yabroud est le prochain objectif de l'armée syrienne, qui avec le puissant mouvement libanais Hezbollah et des combattants chiites irakiens, mène une offensive pour s'emparer de la région stratégique de Qalamoun, au nord de Damas, à la lisière avec le Liban.

L'armée s'est déjà emparée des deux tiers de Nabak, la plus importante ville de la région, qui totalisait 50'000 habitants avant la guerre, dont une importante communauté chrétienne. Si elle s'empare de Yabroud, elle aura le contrôle quasi total de cette région.

Appel aux dons

Alors que les premières pluies sont tombées au Liban, l'organisation humanitaire Oxfam a lancé mardi une campagne visant à récolter 1,6 million de dollars pour les réfugiés syriens s'apprêtant à passer un hiver difficile au Liban et en Jordanie. Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) s'est lui aussi alarmé de la situation et lancé un appel "urgent" aux dons.

De leur côté, les Nations unies ont annoncé avoir livré de la nourriture à 3,4 millions de personnes en Syrie le mois dernier, soit autant qu'en octobre. Ce chiffre est légèrement inférieur aux objectifs mensuels de l'organisation, en raison des combats qui l'empêchent d'atteindre certaines zones.

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