La famille d'une étudiante américaine tuée dans les attaques du 13 novembre à Paris a porté plainte contre Facebook, Twitter mais aussi Google. Elle accuse les entreprises américaines d'avoir apporté un soutien matériel à l'Etat islamique (EI).
Les plaignants demandent à un juge de reconnaître que ces sociétés ont bafoué l'U.S. Anti-Terrorism Act et réclament des dommages et intérêts, dont elle laisse la cour déterminer le montant.
"Pendant des années, les (sociétés) accusées ont, en toute connaissance de cause, laissé l'EIIL (Etat islamique en Irak et au Levant, ancien nom de l'Etat islamique) utiliser leurs réseaux sociaux comme d'un outil pour répandre leur propagande extrémiste, lever des fonds et attirer de nouvelles recrues", dit la plainte déposée devant une juridiction fédérale de San Francisco.
La plainte accuse plus précisément les sociétés de "soutien matériel" aux commandos qui ont ensanglanté Paris et Saint-Denis en novembre dernier, faisant 130 morts, dont l'Américaine, venue étudier en France pour un semestre.
Google et Facebook réfute
Si Google, filiale d'Alphabet, a refusé de faire le moindre commentaire sur la plainte, le groupe a dit dans un courriel avoir "des conditions d'utilisation claires qui interdisent le recrutement terroriste et les contenus incitant à la violence et retirer rapidement les vidéos qui violent ces conditions quand elles sont signalées par nos utilisateurs".
"Nous supprimons également les comptes tenus par des organisations terroristes ou qui violent régulièrement nos conditions d'utilisation", dit encore Google.
Dans un communiqué, Facebook assure qu'il "n'y a pas de place sur Facebook pour les terroristes ni pour les contenus qui promeuvent ou soutiennent le terrorisme" et dit travailler "ardemment pour retirer aussi vite que possible ce genre de contenu".
"Sans Twitter, Facebook et Google (YouTube), l'expansion vertigineuse de l'EIIL au cours de ces dernières années, devenu le groupe terroriste le plus redouté de la planète, n'aurait pas été possible", dit la plainte.