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Berlusconi annonce qu'il renonce à revenir au gouvernement

Il "Cavaliere" ne reviendra pas en politique. L'ancien président du Conseil a fait l'annonce mercredi. La classe politique est soulagée.

25 oct. 2012, 06:52
Silvio Berlusconi se dit prêt à céder 30% de l'AC Milan à la famille du Quatar Al Thani, qui détient déjà le PSG.

Silvio Berlusconi a annoncé officiellement mercredi qu'il renonçait à présenter sa candidature au gouvernement italien. Le politicien âgé de 76 ans avait dû démissionner en novembre 2011, alors que la tourmente financière menaçait l'Italie.

"Je ne représenterai pas ma candidature au poste de président du Conseil et je demeure aux côtés des plus jeunes qui doivent jouer et marquer des buts", a déclaré Silvio Berlusconi dans un communiqué. Il a également annoncé sa décision de laisser la place à "un successeur" au sein de son parti, le Peuple de la Liberté (PdL).
 
L'ancien chef du gouvernement italien est aux prises avec la justice depuis 20 ans. Il fait actuellement face à plusieurs procès en cours, notamment l'embarrassant Rubygate pour "prostitution de mineure".
 
L'ex-commissaire européen Mario Monti lui a succédé. Depuis, le Cavaliere a toujours laissé planer le doute sur ses intentions, soufflant le chaud et le froid.
 
Acte "généreux" de Berlusconi
 
L'hypothèse d'un retour de Silvio Berlusconi, à la faveur des frustrations que provoque la cure de rigueur imposée par Mario Monti, divisait les Italiens : la gauche, les centristes et une grande partie des milieux d'affaires craignaient qu'il ne s'impose à nouveau, alors qu'une partie de la droite conservatrice lui reste attachée. Les électeurs catholiques se sont éloignés en partie de lui.
 
"L'alternance devient réalité aussi au centre droit (...) C'est un pas en avant pas banal", selon Matteo Renzi, maire de Florence et candidat aux primaires du centre gauche. Le secrétaire de la Ligue du Nord, alliée du PdL, Roberto Maroni, a salué "l'acte généreux" de Berlusconi qui "ouvre de nouvelles perspectives".
 
Pier Ferdinando Casini, chef du parti centriste démocrate-chrétien UDC, loue "un homme intelligent qui a bien en tête la perception de son rapport avec le pays" et a saisi qu'il ne pouvait pas être candidat à nouveau.
 
Son retrait de la course intervient alors que son parti fait face à une vague de scandales de corruption, notamment dans le Latium (Rome) et en Lombardie (Milan). Les conjectures vont bon train sur la création d'un nouveau parti similaire à Forza Italia, celui qui avait épaulé son entrée triomphale en politique en 1994.
 
Monti pourrait rempiler
 
Fort de sa popularité, notamment sur la scène européenne et internationale, Mario Monti n'a quant à lui pas exclu fin septembre la possibilité de diriger le prochain gouvernement, une option qu'il écartait fermement auparavant.
 
"S'il y avait des circonstances dans lesquelles je pourrais servir le pays de façon utile après les élections, je n'excluerais rien", a expliqué l'ex-commissaire européen.

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