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Brésil: Dilma Rousseff a promis d'entamer un dialogue avec les contestataires

Le Brésil est ébranlé par une vague de contestations depuis plus de huit jours. La présidente Dilma Rousseff a promis d'entamer un dialogue avec les manifestants et a annoncé des réformes pour améliorer la qualité des services publics.

22 juin 2013, 09:26
La présidente du Brésil Dilma Rousseff a promis vendredi d'entamer un dialogue avec le mouvement de contestation qui ébranle le pays depuis huit jours. Elle a aussi annoncé des réformes.

La présidente du Brésil Dilma Rousseff a promis vendredi d'entamer un dialogue avec le mouvement de contestation qui ébranle le pays depuis huit jours. Elle a annoncé des réformes pour améliorer la qualité des services publics lors d'une allocution radio-télévisée au lendemain de manifestations historiques.

Dilma Rousseff a condamné les violences qui ont éclaté la nuit précédente et défendu l'organisation de la Coupe du monde. elle a rappelé que le football et le sport étaient des symboles de paix et du bien vivre ensemble.

"Nous ne pouvons pas vivre avec cette violence qui déshonore le Brésil", a-t-elle estimé. Elle faisait allusion aux pillages et saccages commis jeudi en marge des manifestations qui ont réuni 1,2 million de personnes dans le pays.

"Toutes les institutions et les forces de sécurité publique doivent empêcher, dans les limites de la loi, toute forme de violence et de vandalisme", a-t-elle ajouté d'une voix calme mais ferme.

Dilma Rousseff a promis de recevoir "les leaders des manifestations" (...) Je veux répéter que mon gouvernement écoute les voix démocratiques qui réclament le changement".

Plan national pour la mobilité

Concernant les réformes réclamées par les manifestants, la présidente a annoncé un plan national pour la mobilité urbaine qui fera des transports publics une priorité. Les recettes tirées de l'exploitation du pétrole seront par ailleurs entièrement consacrées à l'éducation.

"Je vais inviter les gouverneurs, les maires des principales villes, à former un grand pacte autour de l'amélioration des services publics", a-t-elle dit.

Sur le plan de la santé, la présidente a répété que des milliers de médecins seraient appelés de l'étranger pour améliorer le système national de santé publique. Ses propositions ne sont pas nouvelles et avaient déjà rencontré une certaine résistance au parlement.

Dépenses colossales

Promettant que le Brésil allait réussir "une grande coupe du Monde de football, elle a répondu aux critiques des manifestants sur les dépenses colossales engagées pour l'organisation du Mondial l'an prochain (13,5 milliards de francs).

"Je veux clarifier que l'argent dépensé pour les stades par le gouvernement sera dûment remboursé par les entreprises et les gouvernements des Etats qui les exploiteront" dans l'avenir, a-t-elle dit. Je ne permettrai jamais que les deniers du gouvernement fédéral (...) négligent les secteurs prioritaires comme la santé et l'éducation", a-t-elle assuré.

Alors que Mme Rousseff s'exprimait, de nouvelles manifestations, bien moindres que celles de jeudi, étaient recensées dans une trentaine de villes. Mais à Rio, Sao Paulo et Porto Alegre, des groupes de manifestants ont bloqué d'importants axes urbains à l'heure de pointe, provoquant d'énormes embouteillages.

Petite manifestation devenue grand mouvement

Le mouvement de contestation brésilien est né le 13 juin d'une petite manifestation violemment réprimée par la police contre la hausse des tarifs des transports publics à Sao Paulo.

Face à cette répression, la colère a brusquement pris de l'ampleur et s'est dirigée pêle-mêle contre le coût de la vie, la corruption et les milliards de dollars dépensés pour l'organisation de la Coupe du monde de football en 2014.

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